En PDF, le rapport accablant du Département d’État Américain 2016 sur les violations des Droits de l’Homme au Cameroun: CAMEROON-2015-
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Source: Jean-Marie Nkoussa, Cameroon-info.net
La quasi-totalité des rapports internationaux sur les Droits de l’homme épingle le Cameroun. Le 40e Rapport du département d’État américain sur la situation des droits humains dans le monde ne déroge pas à la règle. Présenté officiellement le 13 avril 2016 à Washington par John Kerry, le Secrétaire d’État américain, ce rapport de l’année 2015, présente un tableau peu reluisant des libertés individuelles dans le pays de Paul Biya.
Longévité au pouvoir
Le Jour du 20 avril s’attarde sur ledit rapport en soulignant que «dans la section consacrée à notre pays, la principale idée qui se dégage c’est que les libertés publiques dans notre pays ont encore reculé au cours de l’année dernière». À ce sujet, le rapport souligne dès la première phrase que «le Cameroun est une République dominée par une présidence forte. Le pays a un système multipartiste, mais le RDPC est resté au pouvoir depuis qu’il a été créé en 1985».
Dans la même veine, rapporte notre confrère, le document note que «Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a été réélu en 2011, au cours d’une élection marquée par quelques irrégularités, considérées certes sans grand impact par les observateurs».
Conditions de détention
Le rapport dénonce aussi les conditions de détention dans les prisons camerounaises. «En août, les prisons du pays, qui ont une capacité de 17 000 détenus, comptaient 27 702. D’après le ministre de la Justice, qui s’exprimait au cours d’un conseil de cabinet le 28 août», indique le rapport.
Comme on pouvait s’y attendre, le rapport revient également sur la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. À ce sujet, mention est faite des arrestations et détentions arbitraires.
Le cas Marafa
Comme par le passé, le rapport s’attarde sur le Cas de Marafa Hamidou Yaya, l’ancien ministre qui purge une peine de 25 ans de prison ferme pour détournement de derniers publics. Les Américains affirment à ce sujet que «L’ancien ministre de l’Administration territoriale, Marafa Hamidou Yaya, accusé de corruption en 2012 et condamné à 25 ans de prison est resté en détention. Pendant l’année, le Gouvernement aurait refusé tout accès régulier à lui. Le 3 juillet, Saskia Ditisheim, l’avocat suisse de Marafa et sa collègue locale, Alice Nkom, ont été expulsés de l’hôpital général de Yaoundé pendant une visite à leur client qui y recevait des soins depuis quelques semaines».
Le rapport parle aussi du non-respect de certaines libertés publiques et individuelles. Issa Tchiroma, le porte-parole du Gouvernement a fait une sortie il y a quelques jours pour dénoncer un «faux rapport des USA». Le Ministre de la Communication a là une autre occasion de convoquer la presse.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)