Lors d’une de ses rares sorties de campagne électorale en 36 ans de règne, il a ainsi pu promettre d’anéantir les prétendus “libérateurs” dans les régions anglophones. Alors précisément que c’est son arrogance doublée d’autisme qui les a fait prospéré comme jamais, puis a précipité ces deux régions anglophones dans la guerre civile.
Mais comme à son habitude il promet, sachant que personne notamment dans les rangs de son parti de sycophantes, n’osera remettre sa stratégie du tout répressif et surtout son absence de résultats en question.
Comment les sécessionnistes autrefois marginalisés sont-ils donc devenus les seuls adversaires et interlocuteurs voulus des faucons du régime, réduisant à jamais au silence les unionistes et fédéralistes anglophones?
À moins que pour M. Biya tous nos compatriotes anglophones étaient déjà des sécessionnistes (dans l’âme) avant cette crise indéniablement mal gérée par le régime de Yaoundé, lui ou son successeur n’aura pas d’autre choix que le dialogue inclusif autour d’une table avec tous les acteurs.
Ça suffit!!!
JDE
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Biya veut “manier fermeté et dialogue” pour la paix en zone anglophone
Il faut “manier à la fois fermeté et dialogue” dans les zones anglophones du Cameroun, a déclaré samedi à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, le président Paul Biya, lors de son premier meeting de campagne pour un septième mandat à la tête du Cameroun.
Pour “restaurer la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest”, les deux régions anglophones du Cameroun en proie à un conflit entre forces de l’ordre et séparatistes, il faut “manier à la fois fermeté et dialogue” et “rester unis et solidaires”, a déclaré le président-candidat Paul Biya samedi à Maroua.
Le Cameroun a “surmonté le plus dur” dans les deux conflits qui opposent Yaoundé au groupe islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays, et contre les séparatistes dans la zone anglophone, a estimé Paul Biya.
Sous un soleil de plomb, dans le stade de Maroua, M. Biya a prononcé son premier discours de campagne, en présence de milliers de militants et d’une douzaine de ministres de son gouvernement.
La campagne, qui dure deux semaines avant un scrutin prévu dimanche 7 octobre, a commencé samedi dernier.
M. Biya était déjà venu à Maroua lors des trois dernières élections, en 2011, 2004 et 1997.
La peur d’aller voter au Cameroun anglophone
Des milliers de militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) s’étaient mobilisés pour cet événement, depuis l’aéroport jusqu’au stade de Maroua.
Neuf candidats briguent la présidence, dont Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982.
Elle se tiendra dans un contexte sécuritaire tendu, notamment dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les séparatistes anglophones armés ont promis que le scrutin n’y aurait pas lieu.
Avec AFP