Jeanne d’Arc, Rosa Parks, Marthe Moumié, Winnie Mandela, aussi loin qu’on pourrait aller chercher dans l’histoire, les femmes ne se sont jamais délester des batailles politiques. Quand elles ne jouent pas les premiers rôles, elles sont dans la stratégie ou dans le soutien. La mère de l’humanité s’est toujours préoccupé du devenir de ses enfants.
Maitre Michèle Ndoki est l’héroïne des réseaux sociaux depuis ce samedi. Après avoir bravé les forces de maintien de l’ordre, elle a choisi de marcher comme l’a demandé le leader de son parti pour contester la victoire de Paul Biya à la dernière élection présidentielle. L’avocate et membre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun est arrêté de manière spectaculaire par la police camerounaise. Une attestation qui sera immortalisée et dont les images vont être diffusée sur les réseaux sociaux. Cet état de chose va émouvoir un grand nombre. Elle va être relâchée le soir même. Mais voir une femme se battre autant pour ses idéaux, il y a de quoi en inspirer d’autres.
Et d’autres il y a en eu. L’histoire politique du monde est jonchée de prouesses de ces femmes qui se seront battu jusqu’au sang dans l’espoir d’un avenir meilleur dans leur société. Comme Michèle Ndoki, la figure noire la plus emblématique de ces luttes est l’américaine Rosa Parks. Son combat, la lutte ségrégationniste aux États-Unis.
Elle devient célèbre le 1er décembre 1955. Par un matin ordinaire à Montgomery (Alabama), elle emprunte comme à son habitude l’autobus que conduisait James F. Blake. Alors qu’elle se rendait à son lieu de service, elle va se voir etre prié de laisser sa place à un blanc. Pour la premiere fois, une femme noire va refuser publiquement de se laisser marcher dessus. Elle refusa de céder sa place à ce passager blanc dans l’autobus. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 dollars. Quatre jour plus tard, soit le 5 décembre 1955 ; elle fait appel de ce jugement. Ce sera le point tournant de l’histoire de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis.
C’est à cette occasion qu’on voit un jeune pasteur noir de 26 ans, Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, lancer une vaste campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus. Une campagne qui reçu toute la participation de la communauté noir américaine. Elle durera 380 jours (soit 1 an et 1 mois). Une année, une longue et rude année de boycott et de bras de fer qui finira par porter ses fruits. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles. Ce fut la victoire partout aux États-Unis. Dans toutes les communautés noires on pouvait enfin croire qu’un lendemain meilleur était possible. Qu’elles pouvaient faire bouger les lignes. C’est ainsi que l’acte posé par une femme devint une référence mondiale de lutte politique.
Elles sont nombreuses celles-là qui auront par leurs actes, fait basculer la balance à leur avantage et changer l’horloge de l’agenda politique dans leurs pays. Si d’aucun ont déjà vu en l’acte posé hier par Michèle Ndoki, une Rosa Parks des temps modernes dont la cause est la transparence électorale, il faut encore attendre l’épilogue pour savoir si l’histoire leur donnera raison.
Source : www.laminute.info