1. Qui est Michel BIEM TONG?
Agé de 33 ans, réputé pour son intégrité, son impertinence, le courage de ses écrits et la témérité de ses opinions, Michel BIEM TONG est un journaliste camerounais responsable du journal en ligne d’actualité des droits de l’Homme Human Rights News (www.hurinews.com).
Après sa participation à un atelier organisé en décembre 2017 par les volontaires des Nations Unis à l’intention des journalistes camerounais, Michel BIEM TONG a décidé d’écrite des articles à titre bénévole sur sa page facebook.
Né d’un père tâcheron aujourd’hui décédé et d’une mère infirmière retraitée, Michel BIEM TONG suit un cursus scolaire à Eseka (centre du Cameroun), où se déroule son enfance.
Titulaire d’un Master 1er degré en Sciences Politiques obtenu à l’université de Ngaoudéré (Nord du Cameroun) en septembre 2015, Michel BIEM TONG est issu de la 16e promotion des élèves journalistes sortis de l’Institut Siantou Supérieur de Yaoundé en septembre 2011. Parmi ses camarades de promotion on trouve notamment Carel MEZATIA TCHOYA (présentatrice de journaux télévisés sur la chaîne privée Canal 2 international), Jean de Dieu BIDIAS (chef de service politique au journal privé camerounais Mutations), Hervé MENOM (LTMTV)…..
Michel BIEM TONG est membre du Syndicat National des Journalistes camerounais.
2. Michel BIEM TONG, un passionné de journalisme
Alors qu’il est en classe de troisième au Lycée d’Eseka, Michel est séduit par certaines grandes voix du journalisme camerounais qui faisaient bouger la Cameroon Radio and Televison (CRTV) : des noms comme Alain BELIBI, Marie Françoise EWOLO, Babara ETOA, Abed NEGO MESSANG, Antoine Mairie NGONO……
En classe de Terminale en 2004, il préside le club journal d’Eseka. La qualité de sa plume permet une publication régulière à la Tribune du Lycée classique d’Eséka.
Pendant son cursus universitaire, Michel BIEM TONG participe à différentes émissions de radios et
de télés, parmi lesquelles en 2006/2007 à la CRTV Centre : Centre Vacances; en 2009: RTS Vacances.
Michel boucle l’année 2009 en sortant Vice Major de sa promotion. Ce classement lui ouvre les portes de l’émission Futuroscope où il réalisera des reportages pour le compte du journal.
En 2011, toujours de la cadre de sa formation, il travaille en qualité de stagiaire avec l’équipe de journalistes de la Nouvelle Expression (journal de l’opposition au Cameroun).
Décembre 2011, il est recruté par le Cabinet Medias et Services, éditeur du site d’information en ligne camerounactu,net. Michel BIEM TONG y écrira de nombreux comptes-rendus, reportages, articles……
En mai 2014, alors qu’il coopérait avec le journal Le Soir, il quitte le Cabinet Medias et Services pour rejoindre l’équipe du journal Le Soir.
Michel BIEM TONG est également l’un des correspondants à Yaoundé du site d’information belgo-camerounais carmer.be.
Le 20 octobre 2014, il fonde le journal en ligne hurinews.com avec l’aide du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), avec lequel il travaille pour la défense des prisonniers d’opinion au Cameroun.
3. Michel BIEM TONG, un journaliste engagé
Unique journaliste couvrant quotidiennement la défense des droits de l’Homme au Cameroun et même en Afrique, réputé critique acerbe envers le pouvoir dictatorial de Paul Biya, Michel BIEM TONG multiplie les articles pour dénoncer la politisation de l’opération anti-corruption Épervier au Cameroun. C’est ainsi qu’à l’appui de divers articles sur www.hurinews.com , il met en évidence les injustices flagrantes commises à l’endroit des anciens ministres camerounais incarcérés dans le cadre de cette campagne dite anti-corruption tels que Marafa Hamidou Yaya, Polycarpe ABAH ABAH, Urbain OLANGUENA AWONO, Jean-Marie ATANGANA MEBARA, Pierre Désiré ENGO, etc…
Le journaliste a également vertement critiqué les autorités camerounaises dans leur gestion du dossier de l’avocate Franco-camerounaise Me Lydienne YEN EYOUM LOYSE (libérée le 04 juillet 2016). Membre du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), une ONG française basée à Paris et dont il est le correspondant au Cameroun, il a créé une page Facebook «Soutenons Les Prisonniers Politiques Camerounais» à partir de laquelle il multipliait les alertes sur la situation des détenus politiques camerounais dont ceux de la crise anglophone et de l’opération Épervier. Ce qui lui a valu des menaces anonymes et même le cambriolage de son domicile en avril 2017.
Plusieurs mois avant son arrestation, Michel BIEM TONG a multiplié des articles d’information et d’opinion à titre bénévole sur sa page Facebook au travers desquels il dénonçait le massacre des civils pa le pouvoir de Yaoundé dans la zone anglophone du pays.
Afin de diversifier ses canaux d’information, le journaliste lance le 3 mai 2018 sur Youtube la chaîne HURINEWS.TV, pendant virtuelle d’hurinews.com qui représentera sa rampe de lancement pour un one-man show alliant révélations, information, dénonciations, coups de gueule sur de nombreux sujets dont le conflit en zone anglophone.
4. L’affaire en justice
Après Ahmed ABBA, correspondant en langue haoussa de Radio France International au Cameroun, Michel BIEM TONG est le deuxième journaliste camerounais à tomber sous le coup de la loi anti-terroriste du 23 décembre 2014 au Cameroun.
Arrêté le 23 octobre sur ordre du chef de la division de la sécurité militaie du ministère camerounais de la Défense, le Colonel Joël Émile BAMKOUI, Michel BIEM TONG est gardé sur place en cellule puis transféré au Secrétariat d’État à la Défense (SED) chargé de la gendarmerie nationale. 20H40 : Il sera placé en garde à vue.
Il lui est reproché une bande sonore enregistrée via Whatsapp envoyée à l’un de ses informateurs basé au Nord Ouest anglophone dans laquelle le journaliste s’adresse aux populations locales. Pendant son audition au SED le 24 octobre, délaissant le motif initial de l’arrestation (la bande sonore), l’interrogatoire va porter sur les sources d’information et de financement d’hurinews.com , de ses articles et prises de position su l’armée camerounaise, sur Paul BIYA, de ses liens avec le mouvement indépendantiste anglophone, de ses rapports avec le parti d’opposition Mouvement pou la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice KANTO……À l’enquête préliminaire, il lui est signifié les chefs d’accusation d’apologie des actes de terrorisme et insurrection.
Le 29 octobre, le journaliste signe le bon de cessation de sa garde à vue. Il est déféré pour la première fois devant le parquet du Tribunal militaire de Yaoundé puis conduit devant la Capitaine NKOA AKOUNA, substitut du commissaire du gouvernement. Elle l’informe d’un nouveau chef d’accusation : outrage à chef de l’État. Michel BIEM TONG est renvoyé au SED après un vif échange la magistrate militaire et un de ses avocats, Me NOUGA, au sujet de la nécessité ou non d’assister le journaliste à cette phase de la procédure.
Michel BIEM TONG retourne dans sa cellule sans signer de prorogation de garde à vue.
31 octobre : ses geôliers le sortent de sa cellule pour le conduire au Tribunal militaire. Il restera des heures à attendre dans le car avant d’être ramené au SED.
15 novembre : après 3 semaines de garde à vue, la Capitaine NKOA AKOUNA lui signifie son placement provisoire à la prison centrale de Yaoundé pour apologie des actes de terrorisme, déclarations mensongères, outrages à Chef de l’État.
21 novembre : la Colonel ABEGA, Présidente du Tribunal militaire, lui notifiera les faits suivants :
apologie de terrorisme, propagation de fausses nouvelles etc…
Jusqu’à ce jour, nul ne sait ce que recouvre les chefs d’accusation et quel en est le fondement pour le Parquet militaire. Michel BIEM TONG n’en a en réalité jamais été interrogé, notamment sur ceux relatifs à la propagation de fausses nouvelles et d’outrage à chef de l’état.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P