Bonne Année 2019 à Tous les Défenseurs des Droits Humains au Cameroun, en Afrique Centrale, et partout ailleurs sur le continent, qui sensibilisent notamment sur la question ô combien délicate des détentions arbitraires et des prisonniers politiques, soigneusement évitée dans les relations bilatérales et multilatérales avec des dictatures qui se targuent généralement d’être des « modèles de démocraties apaisées ». Que NON!
En 2019 comme les années précédentes, notre combat continuera, parce que nous n’abandonnerons jamais les victimes au bon vouloir des bourreaux au Cameroun, en Afrique centrale, et partout ailleurs sur le continent.
En cette nouvelle année nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion dans cette partie du monde, et particulièrement au Cameroun où ils sont officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun, alors qu’ils répondent tous aux critères objectifs établis par notre organisation.
Devoir en effet présenter au quotidien la vraie nature dictatoriale de régimes qui se présentent à la face du monde comme des modèles de « démocraties apaisées », rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que leurs leaders réservent systématiquement à leurs rivaux potentiels désignés comme des « prévaricateurs de la fortune publique » au Cameroun ou ailleurs…n’est hélas pas toujours un exercice facile sous le tintamarre des propagandes officielles et l’achat systématique des consciences.
MESDAMES, MESSIEURS,
Nous vous invitons à toujours mettre des noms et des visages derrières les discours convenus sur le respect des droits de l’Homme et la conformité aux institutions démocratiques en Afrique centrale, notamment lorsque les dictatures en place depuis des décennies prétendent comme au Cameroun mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs).
POUR LE CL2P VOICI LES PRINCIPALES VICTIMES DE L’ARBITRAIRE POLITIQUE ET JUDICIAIRE AU CAMEROUN:
6. Mohammed IYA
11. AMADOU VAMOULKÉ
12. MANCHO BIBIXY, Le leader de la «Coffin Révolution»,
Ainsi que tous les activistes anglophones séquestrés dans les geôles de la république du Cameroun, à la suite de la rupture unilatérale du processus de dialogue sur la crise anglophone par le gouvernement de Paul BIYA.
Nous n’oublions évidemment pas tous leurs homologues du Gabon, du Congo Brazzaville, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Tchad, du Burundi et partout ailleurs sur le continent…Parce que fondamentalement, nous considérons qu’aucune stabilité institutionnelle ne se consolide dans le tripatouillage constitutionnel, la fraude électorale, et/ou le despotisme légal comme dans l’écrasante majorité de ces pays. Pas plus d’ailleurs que la paix durable se construit dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation des dictatures.
Toutes les femmes et tous les hommes arbitrairement détenu(e)s en raison de leurs opinions ou pour des motifs politiques, doivent être libérés sans exception.
Nous continuerons à y veiller en 2019.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)