Contre la violence autoritaire au Cameroun
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Désolé… Encore des images insoutenables de la cruauté des forces de sécurité envoyés par le dictateur dans les régions anglophones du Cameroun pour nous – dit-on — « combattre les sécessionnistes armés ». Cette dame littéralement lynchée à mort par des escadrons de criminels était-elle une « sécessionniste armée »? N’aurait-elle pas pu être appréhendée autrement que cette exécution sauvage, qui une fois de plus témoigne de l’inhumanité d’un tyran et de son régime qui se présente à la face du monde comme un « état de droit » dans une « démocratie apaisée » ???
À l’instar d’autres ONG dont Amnesty International, nous militons en faveur de la suspension de toutes les aides versées au régime de Yaoundé, en insistant notamment que les différents bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux suivent la position américaine
En effet il n’est simplement plus possible de continuer à déverser des aides à un pays dont le régime prive les populations du minimum vital sous une chape de plomb sécuritaire et répressive permanente. Pour bien moins que cela un certain nombre de dirigeants ont fait l’objet de sanctions internationales et parfois de poursuites devant la Cour Pénale Internationale.
Il faut mettre un terme définitif à l’impunité internationale dont jouissent les dignitaires de la dictature sanguinaire du Cameroun depuis plus de trois décennies. Leur place est à la Cour Pénale Internationale et dans ses différents centres de détention.
En effet, combien de temps allons-nous excuser un acte impardonnable quand commis par un citoyen ordinaire, uniquement s’il est exécuté, commandité ou ordonné par un leader psychopathe?
Achille Mbembe écrit que « Or, nous le savons à présent, certaines formes de tyrannie produisent variétés de désordres mentaux, et il est fort possible que ce soit actuellement le cas avec les satrapies d’Afrique centrale…Pour le reste, nous sommes, non pas gouvernés par, mais sous la botte de tueurs à gages. Ils cherchent à semer le chaos et poussent les Nègres à s’entretuer pendant qu’ils nous dépouillent de tout. »
La notion de «privilège» laisse subsister historiquement ces situations tragiques.
La définition latine de «privilège» signifie « droit privé », ce qui veut dire: «Il existe un droit public pour les citoyens ordinaires et un droit privé différent. – ou pas de loi du tout – pour le roi, l’autocrate, le dictateur et leurs cercles intimes. « L’état, c’est moi » n’a pas commencé avec Louis XIV, et il continue à vivre aujourd’hui dans des endroits tels que les satrapies d’Afrique centrale, comme le souligne Achille Mbembe.
Pour arrêter cela, c’est une erreur de compter sur l’auto-correction du régime de Yaoundé. Nous devons atteindre notre humanité et l’humanité des personnes à notre portée afin de travailler ensemble et vaincre ce monstre. Sans quoi chacun de nous, à son tour, sera victime d’un privilège.
Ça suffit!!!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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English version
Against Authoritarian Violence in Cameroon
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Cameroon, Crimes against Humanity: The United States suspends their (financial) military aid, while France, as in Rwanda, turns a blind eye.
History will retain it!
Like other NGOs including Amnesty International, the CL2P is campaigning for the suspension of all the aid paid to the Yaoundé regime by insisting, among other things, that the various bilateral and multilateral donors follow the American position.
Indeed, it is simply no longer possible to continue to pour aid to a country whose regime deprives its population of the minimum of subsistence under a lead screed and permanent repressive.
For much less, a great number of political leaders have been subject to international sanctions and sometimes prosecution in the International Criminal Court.
The international impunity enjoyed by the dignitaries of the bloody dictatorship of Cameroon for more than three decades must be put to an end. Their place is at the International Criminal Court and in its various detention centers.
Indeed, how long are we going to excuse an act, unforgivable if committed by an ordinary citizen, if executed or ordered by a psychopathic leader?
Achille Mbembe writes that “Now, as we know now, certain forms of tyranny produce varieties of mental disorders, and it is quite possible that this is currently the case with satrapies from Central Africa.
For the rest, we are, not ruled by, but under the boot of hitmen. They seek to sow chaos and push the Negroes to kill each other while they strip us of everything.”
These tragic situations are allowed to continue historically because of the notion of “privilege.” The Latin definition for “privilege” means “private law,” and what this means is: “There is a public law for commoners and a different, private law — or no law at all — for the king, the autocrat, the dictator and their inner circles.” L’état, c’est moi did not begin with Louis XIV, and it continues to live on today in places such as the satrapies of Central Africa as Achille Mbembe points out.
To stop this, it is an error to count on the regime’s self-correction. We must reach into our own humanity and the humanity of people we can reach to work together and slay the monster, otherwise, each of us, in turn, will be the victims of privilege.
Enough is enough!!!
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P