Au moment où l’ancien tout puissant ministre de la Défense, supposé intouchable du fait de sa filiation avec Paul Biya, vient d’être placé sous un mandat de dépôt à la triste Prison Centrale de Yaoundé (emprisonnement que je ne commente évidemment pas), il faut néanmoins reconnaître en dépit de la brutalité apparente que c’est la première fois que la procédure judiciaire donne l’impression de suivre une certaine régularité et de s’entourer de toutes les garanties nécessaires pour une instruction sereine et méticuleuse.
Il faut espérer que les accusés pourront se défendre dans le cadre de procès publics, que nous souhaitons équitables, et à l’abri de toute pression extérieure.
Car au-delà des incarcérations médiatisées, c’est tout le processus de rétrocession à l’État du Cameroun des fortunes mal acquises à travers un enrichissement indéniablement illicite qui doit être mis en place. Cette mission incombe aussi aux organisations de la société civile, si nous voulons éviter une certaine chasse aux sorcières.
JDE