Notamment quand on a tout concentré dans la satisfaction de son petit ego dans un pays et une ville où les talents se ramassent à l’appel, les causes aussi…
On se retranche alors puis se surprend à défendre de prétendues valeurs africaines, ici camerounaises, en contradiction avec son propre parcours académique d’excellence à l’étranger, son milieu huppé, et même les canons du métier d’avocat qu’on exerce pourtant soi-même à l’international…
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Yves Michel Fotso aujourd’hui gravement malade en détention, célèbre industriel camerounais sous le coup d’un double emprisonnement à vie pour pratiquement les mêmes faits, aurait tellement eu besoin des talents de sa demi-sœur Me Nadia Fotso, notamment pour sa défense infructueuse devant le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire de l’ONU. Que non… Pourtant il ne manquait pas d’arguments solides contre l’État du Cameroun!
Et on découvre au détour de la rocambolesque affaire Kamto, opposant poursuivi devant le tribunal militaire de Yaoundé pour entre-autres “incitation à l’insurrection” (à la suite d’une manifestation non autorisée), que sa proche parente préfère déployer tout son talent indéniable pour défendre (sans le dire explicitement) l’indéfendable séquestration de ce candidat victorieux à la présidentielle par celui qui lui, l’a incontestablement perdue, Paul Biya.
Pourtant elle sait pertinemment combien ce dernier peut rendre la vie des avocats camerounais infernale dans des dossiers sensibles comme celui de Kamto, si précisément ils ne prennent pas le soin de s’entourer de ceux qu’elle réduit en ” sorciers blancs” (Me Eric Dupond Moretti pour ne pas le nommer).
Tout cela Mme Fotso le sait pertinemment.. Mais elle choisit néanmoins comme son illustre et ô combien respectable papa, de s’allier au diable, en sacrifiant au passage un être proche.
Toute la cruauté et le cynisme criminel d’une tyrannie se retrouvent ainsi résumés dans une sortie malheureuse et franchement de très mauvais goût…
Pauvre Cameroun!
JDE