Monsieur,
« J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre dont l’objet et la référence sont rappelés en marge. Y faisant suite, je vous prie de bien vouloir me faire parvenir le texte complet de votre ouvrage, pour la très haute information du Chef de l’Etat. » Tel est le contenu quasi complet de la correspondance référencée B770/Cab/PR, correspondance que moi, Augustin Nkoma, j’ai reçue le 07 juin 2011 de monsieur Belinga Eboutou Martin, en sa qualité de Ministre Directeur du Cabinet Civil du Président de la République du Cameroun, le Président actuel Monsieur Paul Biya.
Cette réponse du ministre était l’étape préparatoire à une audience entre le Président Biya et moi, suivant la demande d’audience que je lui avais adressée quelques jours avant, précisément le 30 mai 2011, audience en vue de la remise solennelle au Président de la République de l’avant-projet de l’ouvrage sur l’histoire du Cameroun, projet mené par ma personne et ayant bénéficié du quitus et de la supervision du Cabinet Civil du Président de la République.
Je tiens à préciser qu’à l’entame de ce projet en 2010, je l’avais présenté à diverses personnes ou personnalités présentes tant au Cameroun que hors du Cameroun en leur demandant l’appui logistique comme des documents, l’appui financier ou l’obtention de diverses facilités. En réaction, j’ai eu notamment l’appui de Monsieur Abel Eyinga qui m’a beaucoup parlé et m’a remis divers documents comme son livre « L’UPC une révolution manquée ? ». Le Directeur du Cabinet Civil du Président Biya, Monsieur Belinga, m’a appelé et a longuement discuté avec moi au Palais de l’Unité, en présence des Conseillers Techniques à la Présidence M Penda Ekoka Christian et Prof Oyono Enguelle Martin. Ces deux personnalités ont été assignées comme superviseurs de ce projet et comme mes contacts au Palais de l’Unité, en dehors du Ministre Belinga Eboutou.
Au nom de cette mission de supervision et d’accompagnement, le Professeur Oyono Enguelle va écrire en mars 2010 une lettre au renommé historien et enseignant d’université, le Prof Daniel Abwa de l’Université de Yaoundé 1, lettre dont voici le contenu : « Monsieur le Professeur, Cher collègue et Ami, J’ai le plus grand plaisir du monde à te faire ce petit mot pour te recommander spécialement le jeune Augustin Nkoma, et te remercier de l’avoir déjà reçu et de lui accorder beaucoup de ton précieux temps. Il a entrepris de faire un travail qui ne manque pas d’intérêt dans le contexte actuel de notre pays, surtout qu’il le destine à la jeunesse. Merci encore et encore de continuer à l’encadrer. Bien amicalement ».
Ces diverses références attestent que notre travail était bien connu et bien encadré par les plus hautes autorités du Cameroun. Cette proximité avec le vice-dieu Belinga Eboutou faisait de moi un Camerounais bénéficiant de facilités nombreuses. Je voyais une partie de la haute société et bourgeoisie camerounaise m’ouvrir ses bras et portes. Avec ces avantages ou perspectives, j’aurais pu posséder en mon nom propre ou par des prête-noms beaucoup de grosses cylindrées, divers grands immeubles dans les quartiers les plus huppés, de nombreuses sociétés, de grandes plantations. J’aurais pu être milliardaire, devenir « leader » politique, « leader » de la société civile, de la presse, ou de l’opinion, être considéré comme un jeune modèle. Ma famille aurait pu vivre dans des palaces ou entre deux avions.
Mais je n’ai pas voulu obtenir tout cela par des conditions négatives comme travestir mon travail, corrompre la vérité de l’histoire, fermer les yeux et la bouche sur les sujet qu’on ne voulait pas que je mentionne ou que je m’appesantisse dessus. Par exemple, il ne fallait pas ressortir les faits ayant trait à la Native Baptist Church, au Révérend Lotin Samè, à l’Union des Populations du Cameroun, aux documents présentant la dépendance de la France au Cameroun (et à ses colonies d’Afrique) pour le lancement de la Libération de la France dès 1940, à Madame Biya Jeanne Irène, à la photo de la maman de Monsieur Biya, dans sa cuisine rudimentaire au village en 1982, alors que son fils était depuis des dizaines d’années ministre et depuis quelques mois déjà président de la République, car une telle image de sobriété peut choquer en 2010 avec la course effrénée à la corruption et à l’enrichissement souvent illicite, ne pas révéler que site des Nations Unies (www.unmultimedia.org/photo/
Ma détermination à ne pas trahir mon pays, à ne pas donner aux Camerounais un livre d’histoire truffé d’omissions ou de contre-vérités, cette détermination m’a fait être privée de liberté au sein même de la Présidence de la République en décembre 2010, alors que je m’y trouvais de la façon la plus officielle, sur invitation. Trois personnes avaient monté le dossier d’accusation contre moi : le Ministre Belinga Eboutou Martin, le Conseiller Technique Oyono Enguelle Martin, le Conseiller Technique Biatcha Stéphane. J’étais accusé de comploter contre le Ministre Directeur du Cabinet Civil et, donc, contre la Sécurité de l’État. Pour tenter de me faire avouer, le ministre a fait rescousse à la Direction de la Sécurité Présidentielle par le Colonel Melingui Nouma. Nouma est passé Général depuis quelques années.
En 2011, je me suis retrouvé face à face avec le Président Biya, devant notre stand au comice agro-pastoral d’Ebolowa, dans le cadre d’une autre de mes activités. Profitant de nos échanges sur les produits excellents que les jeunes présentaient sur le stand, j’ai posé la question de l’ouvrage et des suites et de ma séquestration au Palais de l’Unité. Le Président a dit qu’il n’était au courant de rien et a demandé à ses collaborateurs de prendre les dispositions pour que je sois conduit vers lui à Yaoundé. C’est ce qui provoque l’échange de correspondances tel que présenté au début de cette communication. J’ai fait donc parvenir le travail au Cabinet Civil par lettre du 19 septembre 2011, contre décharge.
A la suite de cette transmission, Monsieur Nkoma Augustin a-t-il eu une réponse du Président Biya ou du Ministre Bélinga Eboutou ? Non, trois fois non !!! Par contre, trois ans après, en 2014, j’ai vu, sur les antennes de la télévision publique nationale, un Conseiller Technique à la Présidence, collaborateur du Ministre Bélinga, en la personne de Baboke Oswald, présenter solennellement devant une foule de personnalités diplomatiques, du Gouvernement ou des hommes d’affaires, quelque chose, avec pour Maître des Cérémonies Bélinga Eboutou, assisté du Conseiller Technique le Prof Oyono Enguelle.
Ce qu’il présentait dans un grand hôtel de Yaoundé était un ouvrage sur l’histoire du Cameroun, ouvrage intitulé « La lettre de la Réunification », ouvrage préfacé par le Président Biya et ayant un mot signé par l’éditeur, mot signé par Belinga Eboutou Martin. Je précise que Baboke est aujourd’hui Ministre Directeur Adjoint du Cabinet Civil.
Mais ma détermination reste intacte. Elle est exprimée par la présente communication qui fait suite à la dernière communication. Elle est exprimée par la plate-forme CA SUFFIT. Elle est exprimée par notre première vidéo postée la dernière fois sur Youtube, video ci-dessous :
[ot-video type="youtube" url="https://www.youtube.com/watch?v=oC_IEC1S7Yg"]
Ma détermination s’exprime par la deuxième vidéo que je viens de poster sur youtube :
[ot-video type="youtube" url="https://www.youtube.com/watch?v=zt1kFrTJdqU"]
Notre œuvre sera poursuivie et améliorée avec le soutien officiel de la France et du Cameroun, car il faut que nos pays assument, enfin, les heurts, malheurs ou bonheurs de nos histoires, les négativités ou positivités de nos relations inter-Nations. J’y crois, j’y travaille, je prie pour cela.
Pour finir, je ne manquerai pas de dire un grand « Merci » à tous ceux qui permettent à cet appel d’être porté ou entendu, notamment au bâtonnier Me Yondo Black au Cameroun, à Monsieur Engo Joël et à l’équipe du Comité de Libération des Prisonniers Politiques en France, à Monsieur Moiffo et l’équipe de JMTV PLUS en France, à Mme Maximilienne Ngo Mbè et à l’équipe du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale au Cameroun, à Monsieur Patrice Nganang aux Etats-Unis, à la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés au Cameroun, et à bien d’autres.
Augustin Nkoma
6 95 03 44 70
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