Depuis l’arrestation de Maurice KAMTO, une chose différencie Paris des autres capitales européennes: elle ne demande pas ouvertement la libération des prisonniers politiques. Bien que selo. Plusieurs sources Macron aurait demandé à Biya Paul de lâcher du leste pour obtenir un apaisement de la tension sociopolitique.
Car, la France reproche une chose à Maurice KAMTO et ses alliés: de n’avoir jamais reconnu la victoire de Paul Biya. L’ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibaut et son conseiller N1 ne se cachent plus. Ils demandent ouvertement aux responsables du MRC de renoncer au “ non au hold-up “. Ceux à quoi Maurice KAMTO et ses alliés se sont fermement opposés jusqu’à ce jour. Paris ne l’a pas digéré et accepte la détention de 200 prisonniers politiques au Cameroun.
Tenez pour preuve l’attitude de Jean Yves Le Drian, l’actuel ministre français des affaires étrangères. Au delà d’être simplement très muet sur le dossier Cameroun, c’est également un menteur.
Ainsi dans une note datée du 4 avril 2019 adressée à un député français à laquelle nous avons pu avoir accès, Le Drian affirme que: “ Maurice Kamto a été traduit devant un juge dans un délai raisonnable après son arrestation “. Près de deux semaines de détention avant de voir un juge pour le français, Le Drian c’est raisonnable. Je ne vous parle des conditions inhumaines relatif à son traitement ou encore un mandat de perquisition devenu un mandat d’arrêt.
Le Drian ajoute: “ il a pu avoir accès à ses avocats en dépit de certains aléas” bon Dieu. Pendant près de 10 jours personne ne savait où KAMTO Maurice se trouvait. Une violation grave des droits de La Défense. Pour le Drian c’est un “ aléas”. Souvenez de la grève des avocats pour avoir accès à leur client. C’est simplement indécent pour mon cerveau les propos de ce ministre français des affaires étrangères.
Le Drian finit sa correspondance en ces termes: “ pour certaines audiences devant le tribunal militaire, il semble qu’il n’ai pas disposé du temps et des facilités nécessaires pour préparer celles-ci de manière “. Là c’est la finale on aurait dit le ministre de la Communication du gouvernement camerounais.
Le candidat de la France au Cameroun pour l’instant c’est Paul Biya. Tout comme leur candidat en Algérie était Bouteflika, au Gabon ils soutiennent Ali Bongo. Ohhh pauvre France. Réduite à ça.
Par Boris Bertolt