Disparitions en série des pontes du régime de Yaoundé: Respectons le deuil, sans pour autant céder à la tentation d’un révisionnisme posthume
Nous devons à la fois regretter et comprendre l’euphorie qui gagne les camerounais à l’annonce de la mort d’un des dignitaires de la dictature de Paul Biya. C’est la traduction de l’exaspération d’un peuple envers la haine et les crimes commis en toute impunité depuis 37 ans ..
En effet il est impossible de museler une frustration contenue pendant plus de trois décennies et qui ressort instinctivement de manière digne, contenue, ou virulente.
Je constate souvent avec tristesse combien celles et ceux qui n’ont pas enduré dans leur chair la cruauté de ce régime et de ses hommes sont si prompts à s’indigner de cette “jubilation indécente” exprimée par les Camerounais à l’annonce du décès des “demi-dieux” qui entourent Paul Biya. C’est occulter et nier la chape de plomb répressive et meurtrière qui pèse encore sur ce pays.
Notre civilité nous impose le respect du deuil. Mais en aucun cas cela doit se transformer en un révisionnisme bon teint qui nettoie tous les crimes (y compris de sang) commis par les “grands serviteurs” d’une tyrannie sanguinaire.
Merci et bonne journée à tou-te-s
JDE