Au Cameroun, Sisiku Ayuk Tabe, le président auto-proclamé de l’Ambazonie, se dit favorable au dialogue annoncé par le pouvoir de Yaoundé pour mettre un terme à la crise anglophone. Il l’a fait savoir dans une déclaration signée le 27 mai dernier. Dans celle-ci, il fixe néanmoins des conditions avant toute ouverture éventuelle des discussions.
Cette déclaration du principal leader séparatiste, emprisonné depuis janvier 2018 à Yaoundé se décline en sept principaux points majeurs. A savoir, les causes du conflit, les enjeux, les parties en présence, les conditions de la négociation, les médiateurs, le lieu et la finalité des discussions.
Mais avant l’ouverture de négociations, Sisiku Ayuk Tabe demande la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre de la crise anglophone, le retrait de l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que celui des autorités administratives entre autres, préfets et gouverneurs, qui y travaillent.
Plusieurs parties à la table des négociations
Pour les parties qui devront être admises sur la table des discussions, il suggère la République du Cameroun, le Southern Cameroon/Ambazonia, l’Organisation des Nations unies, officiant en tant qu’arbitre naturel et les observateurs étrangers. Pour ce qui est des pays pouvant bénéficier du statut d’observateurs, Sisiku Ayuk Tabe propose le Royaume-Uni et la France.
Pour les autres conditions, les deux délégations devraient avoir le même nombre de membres, dans un lieu « neutre ». Le leader ambazonien propose à cet effet les sièges des Nations unies à New York ou à Genève ou encore le siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba. Les sujets à débattre concernent quant à eux trois principaux points ; la politique, l’économie et les aspects socio-culturels.
Publié le 30-05-2019