Démagogie, Discours Codés et Mise à mort de la Politique à Yaoundé
Le CL2P pourrait aujourd’hui faire un grand catalogue des entrepreneurs politiques et agitateurs professionnels du régime Biya qui tirent profit et obtiennent des promotions sociales en portant du discrédit contre ses opposants légitimes, notamment à travers une instrumentalisation de la politique de la peur et de la paranoïa, visant à noyer les problèmes politiques de fond qui concernent directement les Camerounais ordinaires. Ce serait en l’occurrence un catalogue rempli de charlatans comme Jean de Dieu Momo, spécialisé dans les appels codés au tribalisme, la xénophobie, l’incitation au génocide etc… Des tristes personnages que le CL2P considère comme indignes de devenir des représentants officiels de notre pays. Dans le même temps, le CL2P doit reconnaître que ce type de « Dog Whistle » (chiens hurleurs) politiques a une influence de plus en plus considérable dans la politique camerounaise, puisque la population devenue docile est facilement dominée.
En effet, il a été démontré que ce type de propagande abusive commis par le tyran et ses obligés créait davantage de «citoyens fidèles». On leur disait qu’ils n’avaient pas d’autre choix, que celui d’être balayé sous le chaos et l’anarchie générés par la dictature trentenaire, et que seul le dictateur pouvait ramener la paix du désordre qu’il a lui-même créé. Par conséquent, en supportant le tyran, nous devenons complices de notre propre oppression. Ceci a été appelé le syndrome de Stockholm.
Aujourd’hui des individus comme Momo sont les grands prêtres du culte tyrannique de la personnalité avec une performance extrêmement symbolique et rituelle qui résume toute la philosophie du régime de Yaoundé. Dans sa signification concrète, elle exprime sa haine absolue et son mépris pour les Camerounais ordinaires, célébrant même ses pratiques génocidaires contre ceux qu’elle appelle « terroristes «, « antipatriotes corrompus et fossoyeurs de l’unité nationale », quand elle ne les réduit pas en « ennemis du Cameroun »; pendant que les griots et les idiots utiles du régime s’enroulent dans le drapeau Camerounais, prouvant ainsi que combien le patriotisme est le dernier refuge des scélérats.
Tout est là, tout ça devant nos yeux, devenu encore plus flagrant que jamais. Si vous ne percevez rien, le CL2P vous aidera à vous réveiller.
En effet la dernière pitrerie en date de Jean-De-Dieu Momo suit scrupuleusement la seule mission que lui a en réalité confiée le dictateur Paul Biya, celle de ternir par toutes les formes de délires la respectable réputation du principal opposant emprisonné arbitrairement, le professeur Maurice Kamto, originaire comme lui de l’ouest Cameroun; en insinuant en particulier que la formation politique de ce dernier serait l’auteur de l’incendie qui vient de ravager la seule raffinerie de pétrole du pays (LA SONARA).
C’est une tactique bien huilée sous cette dictature de transformer des vrais opposants en terroristes, après les avoir publiquement menacé d’extermination comme les juifs, dans une instrumentalisation méprisable de la théorie du complot qui est d’abord un véritable déshonneur pour le porte-feuille de ministre délégué à la justice confiée à M. Momo, mais aussi pour sa profession d’avocat.
Cela dit, le régime de Yaoundé a aussi depuis trois (03) ans utilisé une guerre d’agression dans les régions anglophones pour parvenir à ses fins : se maintenir au pouvoir. Et il exploite désormais les conséquences inévitables de sa sale guerre inutile pour renforcer sa politique autoritaire dans tout le pays sous le prétexte de mener la lutte contre le terrorisme.
C’est pour cela que des sycophantes du régime de Yaoundé, tels que Jean De Dieu Momo, se surpassent mutuellement dans la méchanceté, cherchant à soumettre les Camerounais ordinaires à travers les théories du complot et la paranoïa jusque dans les réseaux sociaux. Ces tactiques cyniques, cependant, mettent en évidence un régime qui ne peut pas traiter en profondeur les problèmes qu’il a créés, ni faire face au monde réel.
Aucun pays ne peut survivre durablement sans une forme de civilité.
La civilité est ce qui nous permet de casser la croûte ensemble et de nous unir. Ainsi, la civilité et la décence doivent être des valeurs de premier plan en politique. Le régime de Yaoundé n’a cependant que mépris pour la civilité et la décence, la preuve s’il en est de sa propre folie collective. Le CL2P comprend que c’est notre devoir moral d’insister sur la décence, en proposant toujours une alternative positive et productive. Nous avons tous nos rôles à jouer, mais comme l’a déclaré Peggy Noonan, lauréate du prix Pulitzer, dans son discours d’ouverture à Notre Dame cette année: « Le secret d’une politique réussie: laissez-vous émouvoir davantage par ce que vous aimez que par ce que vous détestez. » Il n’y a pas de raison que ça nous arrive aussi.
Cela ne signifiera pas pour autant que nous ne serions pas profondément en désaccord. Mais cela signifiera également que nous pourrions toujours trouver un lieu de rencontre dans notre humanité commune au milieu de certains de nos débats les plus controversés et les plus urgents.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Dog Whistle and the Death of Politics in Yaoundé
The CL2P has a large catalogue of the regime of Yaoundé’s political entrepreneurs and social provocateurs who win profit and promotion by demeaning politics and coarsening discourse with the politics of fear aimed to drown out domestic political issues. It is a catalogue filled up with the like of Jean de Dieu Momo specialized in covert appeals to racism, xenophobia and genocidal practices which the CL2P always regards as unworthy of our country’s elected representatives. At the same time, the CL2P has to recognized that this kind of Dog Whistle Politics have tremendous on Cameroonian politics keeping the population docile and easily dominated.
Indeed, these kinds of abuses by the tyrant and his cronies has been shown to create more “loyal citizen.” They are told they have no choices because there were no alternatives but to be swept up into the chaos and the anarchy created by the tyrant who was also the one to bring peace. Hence, by supporting the tyrant, we become complicit in our own oppression. This was referred to as Stockholm Syndrome. Appropriately enough, the likes of Momo are the high priest of the tyrant cult of personality with an extremely symbolic and ritualistic performance which summed up the regime of Yaoundé’s entire philosophy. At the end, it conveys its utter hatred and contempt for ordinary Cameroonians, even celebrating its genocidal practices against those whom they call « terrorists », « corrupt anti-patriots and gravediggers of national unity if not” useful idiots of the enemies of Cameroon and all that with the regime wrapping itself in a Cameroonian flag that proves, indeed, that patriotism is the last refuge of scoundrels.
It is all there, it is all in our faces and it is more blatant than ever. If you don’t see it, the CL2P will help you to WAKE UP.
Thus, Jean-De-Dieu Momo’s latest follows the sole mission he was assigned by the dictator Paul Biya to tarnish by all forms of insanity the respectable reputation of the main opponent arbitrarily imprisoned, Prof. Maurice Kamto, who is like him from the west; insinuating in particular that the political party of the latter would be the author of the fire that ravaged the only oil refinery in the country (SONARA).
A way of transforming true opponents into terrorists, after publicly threatening them with extermination like the Jews, in a despicable instrumentalization of the conspiracy theory, which is first and foremost a disgrace for his portfolio as minister delegated to justice, but also his profession of lawyer.
The regime of Yaoundé has long kicked the hornet’s nest with a war of aggression in the Anglophone’s region. They are now using the inevitable blowback to increase its authoritarian policies in the whole country.
Thus, the apparatchik of the regime of Yaoundé, such as Jean De Dieu Momo, are outdoing one another in badness looking to turn ordinary Cameroonians paranoia and subdue by fear. These cynical tactics, however, highlight a regime that cannot deal and face the real world.
This goes without saying that a country cannot survive without a form of civility.
Civility is what allow us to break bread and come together. Thus, civility and decency must be first-tier values in politics. The regime of Yaoundé, however, has nothing but contempt for civility and decency which is the expression of its own collective madness. The CL2P understands that it is our moral duty to insist on decency, by leading with something better. We all have our roles, but as Pulitzer Prize winner Peggy Noonan put it in her commencement address at Notre Dame this year: “The secret of successful politics: Be moved more by what you love than what you hate.”
Life, too, as it happens. That doesn’t mean we don’t disagree, and deeply. But it also means we might still find a meeting place in our common humanity in the middle of some of our most contentious and necessary debates.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P