L’avocate-defenseure Alice Nkom doit être assurée d’être tranquille partout, y compris au Cameroun.
J’apprends que Maître Alice Angèle Nkom, doyenne des avocats femmes du Cameroun et activiste des droits de l’homme recevrait des menaces de personnes non identifiées mais dont ses proches les dit se réclamant de l’État du Cameroun. Sa faute? Avoir pris part et la parole à une conférence organisée à Munich la semaine dernière par des Camerounais critiques de la gouvernance camerounaise actuelle.
Je ne sais pas si les menaces évoquées sont réelles ou non. Ce que je peux dire néanmoins est la maxime suivante: ”aucun Camerounais ne doit [plus jamais] prendre le maquis pour exprimer ses opinions” – dixit Paul Biya, président de la république au début de son magistère. Ceux qui pensent agir pour son compte ou au compte de l’État du Cameroun dont il est le premier responsable depuis le 6 novembre 1982 doivent garder cette proclamation à l’esprit et éviter tout ce qui est susceptible de donner de notre pays davantage l’image d’un système qui ne tolère ni ne promeut la diversité des opinions.
À cet égard, les autorités en charge de la sécurité des personnes se doivent d’assurer, de près ou de loin, la sécurité de cette défenseure des droits humains ainsi que tous autres camerounais qui se seraient exprimés sur les affaires de leur pays. Ici ou ailleurs.
Le pluralisme politique et d’opinion constitutionnalisé doit, quelles que soient les contrariétés circonstancielles ou permanentes rester toujours sauf.
Par Alex Gustave Azebaze