La résolution de celle-ci exigera inévitablement la levée de cette condamnation ubuesque et le dialogue inclusif, y compris avec ces condamnés autour de la table de négociation… Un passage obligé pour le Cameroun, à moins d’acter définitivement la partition du pays.
Dans une justice aux ordres d’un tyran, les peines carcérales finissent par perdre toute signification, car obéissant uniquement à son seul bon vouloir.
Chacun peut aujourd’hui constater l’impasse dans laquelle ce mode de gouvernance a conduit le Cameroun en 37 ans …
Pour le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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Le leader ambazonien Ayuk Tabe condamné à la prison à vie et à verser 250 milliards au Cameroun
Le verdict est tombé ce mardi 20 août 2019 à 5 heures 30, au tribunal militaire de Yaoundé au Cameroun.
Le sort de Sisiku Julius Ayuk Tabe ainsi que celui de neuf de ses coaccusés, est scellé. Le président de l’État fédéral virtuel d’Ambazonie, vient d’être condamné à la prison à vie. Il a pour compagnons d’infortune, neuf autres accusés, tous, leaders séparatistes.
Sisiku Julius Ayuk Tabe est par ailleurs, sommé de payer un dommage de 250 milliards francs CFA, à l’État du Cameroun.
Ainsi s’achève la course du leader séparatiste qui en mars dernier, s’est dit prêt à négocier ” directement ” avec Paul Biya le président de la République, à condition que les pourparlers se déroulent hors du Cameroun.
Au vu des événements, la demande du président de l’État fédéral virtuel d’Ambazonie, dans les deux régions anglophones du Cameroun, n’a pas rencontré les faveurs d’un Paul Biya qu’il devait connaitre très condescendant, distant et arrogant.
Sisiku Julius Ayuk Tabe qui échappe à la peine de mort pour “sécession et hostilité contre la patrie”, devrait donc boire le calice jusqu’à la lie. En compagnie de neuf autres personnes, il a été condamné à la prison à vie ce jour à 5 heures 30 à Yaoundé, par le tribunal militaire de céans, et soumis à un astronomique, voire impossible dédommagement de 250 milliards francs CFA, à l’endroit de l’État du Cameroun.
D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour dire que les options outrancièrement militaire et judiciaire de Yaoundé aux dépens des options politiques, vont envenimer davantage cette tragédie anglophone qui aux dires des sources indépendantes, a déjà fait près de 3000 morts, civils, militaires, gendarmes et policiers confondus.
Camer.be : Yolande Tankeu