Par Abdelaziz Moundé, Secrétaire Exécutif du Mouvement pour l’Alternance au Cameroun (MAC)
J’exprime tout mon soutien à la Dynamique citoyenne, organisation de la société civile au Cameroun.
Elle a organisé ce jour, au Palais des Sports de Yaoundé, une conférence, intitulée ” Tournons la page “, à l’occasion de la Journée Internationale de la Démocratie.
Dans cet échange, autour de la question de l’implication des citoyens dans l’évolution de la démocratie, l’alternance et les perspectives politiques du Cameroun, figuraient des personnalités telles que Hilaire Kamga, Mathias Eric Owona Nguini, Jean-Marc Bikoko et bien d’autres.
L’arrivée des forces de police et de gendarmerie, farouchement résolues à empêcher la tenue de cette conférence, a conduit à des actes de violence, d’une rare brutalité, sur des intervenants et les jeunes venus y assister.
Cette situation confirme la persistance des réflexes passés de mode dans le maintien de l’ordre public, l’autorisation de réunions et la culture démocratique des forces de l’ordre.
C’est devenu courant, l’on n’autorise au Cameroun, que les manifestations et les réunions en faveur du régime, des partisans du RDPC et des soutiens du président de la République.
C’est une démocratie en construction, sur des piliers fragiles,qui se double d’un travers rédhibitoire : le deux poids-deux mesures.
Pour la continuité ou l’alternance, les citoyens doivent être libres de leur choix, en mesure d’exprimer de différentes manières leurs positions, sans craindre d’être muselés ou sans s’agripper sur le passe-droit de la bien-pensance, de la ligne officielle ou des collusions avec le pouvoir.
Il faut le dire, un gourdin, une matraque et une crosse de fusil n’arrêtent pas le train de l’Histoire.
Ce sera long, dur et hargneux tant les conservatismes sont ancrés et puissants. Mais il est une chose : Celle du Cameroun ne peut s’écrire d’une seule main!
Abdelaziz Moundé