Visage du “Mouvement des parapluies“ en 2014, Joshua Wong, 22 ans, avait été arrêté fin août en même temps que plusieurs autres figures de la contestation hongkongaise. Inculpé pour “incitation à prendre part à un rassemblement interdit”, il avait été rapidement libéré sous caution.
Dimanche 08 septembre, le militant pro démocratie a de nouveau été arrêté à l’aéroport de Hongkong à son retour de Taïwan. Il lui est reproché d’avoir violé les conditions de sa libération sous caution avant d’être libéré ce lundi 09 par la justice qui a estimé que cette arrestation était une erreur de procédure.
Libre, ou presque…
Se sentant persécuté, Joshua Wong a décidé de fuir son pays pour se mettre à l’abri. Il a indiqué être en route pour l’Allemagne où il prévoyait de rencontrer des politiciens allemands de différents partis politiques.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, s’est félicité de sa libération et s’est dit prêt à le rencontrer.
“Nous nous réjouissons de sa libération. La justice à Hong Kong est basée sur l’état de droit et je pense que c’est bon signe”, a déclaré le chef de la diplomatie allemande. S’il envisage de rencontrer Joshua Wong, une rencontre avec la chancelière Angela Merkel n’est cependant pas au programme. L’activiste prévoit aussi de se rendre aux Etats-Unis.
“Nous espérons une amélioration de la situation”
Après 14 semaines de mobilisation, Wong Yik Mo, un autre militant hongkongais, espère que les violences prendront fin dans les prochains jours.
“Hongkong est aussi triste qu’avant ces trois derniers mois et nous espérons que la situation s’améliore. Nous espérons que la police mettra fin à la violence et que l’on retrouvera le Hongkong qu’on aimait, un Hongkong prospère tant sur le plan économique que sur le plan de la sécurité et de la liberté d’expression.”
Depuis début juin, plus de 1.100 personnes ont été arrêtées. Beaucoup sont accusées d’avoir participé à des émeutes, un délit passible de 10 ans d’emprisonnement.
Parmi les demandes des manifestants figurent une amnistie pour les personnes interpellées, une enquête sur les agissements de la police accusée de brutalité et l’instauration du suffrage universel direct. Mais Pékin et la cheffe de l’exécutif hongkongais Carrie Lam se montrent fermés à ses revendications.