Kenzo Limbeme a été arrêté à Yaoundé le 2 mai et est incarcéré à Kondengui depuis le 16 juillet, sur base de soupçons de participation au saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris en janvier dernier ; il est accusé d’insurrection, de destruction et de dégradation de biens, d’apologie d’insurrection en coaction etc. Ce qu’il dément formellement. Le tout sur fond d’un sordide règlement de comptes, pour quelques bouteilles de Cognac.
Son état de santé s’étant gravement dégradé, il est urgent que toute la lumière soit faite sur cette affaire et qu’il soit rapidement libéré si sa culpabilité ne peut être établie. La France a les moyens de faire pression dans ce sens et nous devons la solliciter.
La première chose que nous pouvons tous faire, c’est signer la pétition mise en ligne par ses amis sur ce lien:
KENZO LIMBEME, UN FRANÇAIS EN DÉTENTION À LA PRISON CENTRALE DE KONDENGUI POUR SOUPÇONS DE MILITANTISME AU PRINCIPAL PARTI D’OPPOSITION
Depuis la fin de l’élection présidentielle du 07 octobre dernier, le landernau politique camerounais traverse une période tumultueuse à cause la revendication de la victoire par le président du MRC, Maurice KAMTO qui s’est soldé par l’arrestation des centaines de Camerounais et voire étrangers.
C’est le cas du Camerounais naturalisé Allemand SIEWE Wilfried et de ce citoyen Français, Kenzo Limbeme en image.
Kenzo est Gérant de société et fils du Diplômate français Marc Murcia. Âgé de 26 ans, il vit en France dans le 16 ème arrondissement de Paris. Il été enlevé à son domicile au quartier Essomba (Yaoundé) par les forces de l’ordre Camerounais depuis le 02 Mai 2019 lors de son passage au Cameroun. Il est soupçonné d’être militant du MRC et d’appartenir à la brigade Anti Sardinard.
En effet, il s’avère que le 26 janvier 2018, avait lieu une manifestation de la diaspora Camerounaise à l’ambassade du Cameroun en France, située à 5 minutes du domicile parisien du jeune Kenzo Limbeme au Trocadero. Alerté par une connaissance, ils se sont rendus pour voir se qui se passe en faisant un Facebook live sur son compte Facebook avec le commentaire suivant : ” c’est grave ici… “.
Le mois d’avril, il décide de se rendre au Cameroun pour ses affaires. Un ami à lui au nom de Willy NGUELE lui demande de lui garder quelques bouteilles de cognac contre remboursement une fois au pays. C’est ainsi qu’il va acheter ces boissons pour les lui garder. Sauf que Willy NGUELE va les récupérer en lui faisant savoir qu’il restituera son argent avant son retour à Paris. Les jours passant, il sera surpris que Willy lui dise qu’il le soupçonne de ne plus apprécier sa compagnie tout en lui proférant des menaces selon lesquelles il va lui montrer qu’il est Beti et que le pays leur appartient -tout laisse à croire c’était une supercherie pour ne pas rembourser le du de Kenzo car il y a trois ans lorsque Willy étudiait encore en France il lui avait soutiré la somme de 8 000 € avec ses téléphones par voie de carte bancaire.
Le 02 mai 2019 Kenzo recevra des appels masqués sur ses numéros de Paris et du Cameroun d’un certain Patrick de Paris qui se faisait passer pour une connaissance et sollicitait une aide de lui. Kenzo lui donnera rendez vous à son domicile à Yaoundé au quartier Essomba.
Arrivé à son domicile, le visage de Patrick ne lui sera pas familier. Il lui remettra tout de même la somme de 5 000 FCFA pour son taxi en l’invitant à quitter son domicile. Juste quelques minutes après le départ de Patrick, une quinzaine de gendarmes cagoulés et lourdement armés investisseront par effraction l’habitat de Kenzo.
On pouvait entendre ces hommes en tenue dire: ” Dégagez ! Bande d’anti-sardinards”. À l’intérieur de la maison se trouvaient le gardien de Kenzo, ses amis et les membres de sa famille qui ont été aussitôt menottés. Kenzo quant à lui sera conduit dans la cours par deux gendarmes tandis que les autres fouillaient sa chambre et ont emporté des sacs avec des effets dont le contenu ne lui a pas été révélé et un bagage de 32 kg qui contenait des vêtements et chaussures qu’il a ramené de Paris.
Il sera quelques minutes après amené au service central du SED où il passera 74 jours de garde à vue. Curieux, les personnes abandonnées dans son domicile suivront les pick up qui le transportait Kenzo au Sed.
Eux aussi passeront 08 jours de détention au Sed. L’un d’eux aura l’intelligence d’appeler sa tante pour lui informer qu’il est en détention au Secrétariat d’État à la Défense. C’est ainsi qu’elle si rendra illico presto. Une fois au Sed l’on fera savoir à la tante de Kenzo qu’il ne s’y trouve pas. Ayant entendu sa voix, il lancera : ” tantine je suis ici”. Les gendarmes en garde vont la chasser et elle se rendra à l’ambassade de France pour signaler.
L’ambassade à son tour va appeler au Sed et on leur fera savoir qu’il n’est pas dans leur service. L’ambassade dépêchera le colonel français Alain Brossard, par ailleurs conseiller technique du Sed chargé de la gendarmerie pour qu’il aille s’enquérir de la situation. Au moment où le colonel est arrivé il a croisé Kenzo aux escaliers lorsqu’on allait l’auditionner. C’est alors qu’il se rendra à l’évidence que Kenzo y est effectivement en détention.
le même 02 mai 2019 alors que le domicile de Kenzo est vidé des occupants qui sont en détention au Sed, ces gendarmes vont y refaire trois tours, selon le témoignage des voisins et emporté comme l’indique le constat d’huissier des sommes d’argent et objets importants notamment :
– 14 millions 40 mille francs Cfa soit 13 millions en francs cfa et 1 600 euros en coupure de 200 euros ;
– deux montres Rolex ;
– des bijoux, parfum, sous vêtements, chaussures etc.
Durant sa détention, le Sed va saisir le Ministère des relations extérieures afin qu’il vérifie si les passeports qui ont été emportés au domicile de Kenzo se trouvaient à l’ambassade le jour de la mise à sac de l’ambassade. Le Minrex répondra par la négative tout en affirmant sans aucune preuve et en promettant de faire des recherches plus poussées que Kenzo fait partie des gens qui ont vandalisé l’ambassade.
Le 16 juillet 2019 Kenzo sera écroué à la prison centrale de Yaoundé Kondengui après un passage éclair au tribunal militaire de Yaoundé où il est accusé d’insurrection, de destruction des biens, de dégradation des biens, d’apologie d’insurrection en coaction etc.
Or selon nos investigations il s’avère que toutes ces accusations sont fausses. Ce jeune homme vit dans le 16 ème arrondissement de Paris et l’ambassade du Cameroun à Paris qui se trouve à 5 minutes de son domicile. Lors des événements du 26 Janvier qui se sont déroulés à l’ambassade du Cameroun à Paris, il s’est rendu sur la rue d Auteuil autour de 19 heures, et fait une vidéo en direct sur sa Page Facebook comme tous ceux y compris des français qui étaient de passage ce jour là à la Porte d’Auteuil.
Comme une nouvelle preuve de connivence des autorités françaises sous l’ancien l’ambassadeur de France au Cameroun Gilles Thibault , la France n’a pas bougé. Espérons que la situation va bouger avec le nouvel ambassadeur.
Mais ces gendarmes et policiers ne sont que des bandits. Ils profitent de la crise pour voler tout le monde.
Boris BERTOLT