Quel crime de lèse majesté aura donc commis le principal opposant camerounais maintenu en détention arbitraire depuis neuf (09) mois, en revendiquant légitimement “sa victoire volée” à une élection présidentielle contestée, et surtout ternie par une fraude électorale incontestable?
C’est lui, la principale victime, qui devrait s’en excuser au nom de la loi (non écrite) du détenteur de la force armée.
Ce régime tyrannique mesure-t-il seulement l’esprit de revanche qu’il insuffle depuis bientôt 37 années chez tous ces camerounais littéralement humiliés de la sorte dans l’exercice de leurs droits civils et politiques?
Apparemment non. Aveuglé qu’il est par l’illusion d’inébranlable toute puissance et d’immortalité obscène d’un dictateur âgé de 87 ans.
D’autres l’auront également caressée – l’illusion de toute puissance et d’immortalité obscène – sur ce continent, et leur fin est unanimement connue (du Zaïre de Mobutu à la Tunisie de Ben Ali).
À méditer M. Grégoire Owona!
JDE
Que peut-on attendre du dialogue national au Cameroun?
Le président camerounais Paul Biya convoque, fin septembre 2019, un dialogue national au sujet de la crise séparatiste qui secoue son pays depuis 2017. Un conflit qui a fait plus de 2 000 morts et 530 000 déplacés. Que peuvent espérer les Camerounais de ces discussions ?
Avec :
– Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et ministre du Travail et de la Sécurité sociale ;
– Joshua Osih, député et premier vice-président du Social Democratic Front (SDF) ;
– Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun MRC) ;
– Maître Alice Nkom, avocate au Barreau du Cameroun.