Des photos partagées près de 1.000 fois en trois jours sur Facebook sont censées montrer à la cérémonie d’ouverture du grand dialogue national au palais des Congrès de Yaoundé une trentaine de jeunes gens, filles et garçons, comme étant tous des ex-combattants indépendantistes anglophones, pensionnaires des centres de désarmement, de démobilisation et de réinsertion de Bamenda et de Buea.
Quelques internautes sceptiques ont commenté ces photos et notent des points d’ombre sur l’une d’elle .
L’on découvre en gros plan une jeune dame qui a été présentée sur les réseaux sociaux et plusieurs médias camerounais en ligne comme étant une des victimes des groupes armés du NOSO enterrée vivante le 16 septembre dernier à Batibo, département de la Momo (région du Nord-Ouest).
Un autre internaute est aller fouiller selon ses dires dans ses archives pour retrouver un jeune homme qui selon lui, avait été présenté en décembre 2018, d’abord par le ministre Atanga Nji comme un séparatiste armé repenti , puis par le ministre Nganou Djoumessi comme étant un membre du MRC qui a rejoint le Rdpc et qui réapparaît aujourd’hui comme un nouveau repenti au palais des congrès de Yaoundé
Hier au palais des congrès de Yaoundé, le public a également fait la découverte de “General capture and destroy”, du “commandant Pussy”, des “commandants champion, No Mercy, Ezemour, Pussy” tous venus disent -ils de Tiko pour annoncer solennellement leur repentis
Le « General Capture and Destroy», qui dit avoir dirigé une troupe dans le Fako, un département de la région du Sud-ouest a affirmé lors d’un point de presse qu’ « il y a des informations qui circulent et qui font état de ce que les Amba boys ne veulent pas la paix c’est un mensonge. Je suis le Général de la brigade du Fako et je suis ici parce que nous voulons la paix. Nous sommes déterminés à mettre nos différences de coté et à œuvrer pour atteindre cet objectif. Pour que nos enfants retournent à l’école, pour que nos frères et nos sœurs retournent au travail…». Il a même exhorté les groupes armés indépendantistes à demander pardon pour des exactions qu’ils auraient commises dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays.
Sont-ils des Ambaboys?
Faux, selon l’Ambazonia Self Defense Council (ASC) faisant office du ministère de la défense dans l’Etat imaginaire d’Ambazonie, dans un communiqué (lire ci dessous).
Ce dernier soutient que les prétendus séparatistes ambazoniens assistant au « grand dialogue national » au palais des congrès sont des faux combattants séparatistes.
L’Ambazonia Self Defense Council (ASC) rappelle dans son communiqué que seul Julius Ayuk Tambe et ses compagnons de prison sont autorisés à parler au nom des séparatistes.
source : Camer.be : Hugues SEUMO