Mais derrière cet objectif noble et louable l’Élysée a intercalé son propre agenda en y conviant des dictateurs africains, dont un, Paul Biya (87 ans, au pouvoir au Cameroun depuis 37 années) sur lequel pèse aujourd’hui de lourds soupçons de génocide sur les populations civiles anglophones et qui se voit ainsi redonner un ticket de “fréquentabilité” internationale par l’actuel locataire de l’Élysée.
À moins que M. Macron veille par ce geste signifier le peu d’intérêt qu’il porte à la défense des droits humains et singulièrement aux victimes d’un horrible tyran africain habillé en “donateur humanitaire” à Lyon, il doit prendre conscience du risque de voir de nombreux camerounais et singulièrement anglophones rendre la France au moins”complice passive” des crimes contre l’Humanité perpétrés dans leur pas depuis 03 ans, comme au Rwanda en 1994.
Ça suffit!
JDE
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Emmanuel Macron appelle Paul Biya à mettre en œuvre la réconciliation
Le président français Emmanuel Macron a encouragé jeudi son homologue camerounais Paul Biya à mettre réellement en œuvre le dialogue politique après la libération du principal opposant Maurice Kamto qu’il a saluée.
Les deux chefs d’État ont eu une rare opportunité de s’entretenir en tête-à-tête à l’occasion de la réunion du Fonds pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose à Lyon (centre-est de la France). Emmanuel Macron a qualifié de « signal fort », selon l’Élysée, la remise en liberté samedi de Maurice Kamto et d’une centaine de membres de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), qui avaient été arrêtés fin janvier à la suite de manifestations pacifiques organisées pour protester contre les résultats de la présidentielle.
Cette mesure est « un bon début », a estimé le président français, en appelant aussi Paul Biya à « mettre réellement en œuvre » le dialogue national engagé ces dernières semaines pour tenter d’apaiser la crise dans la partie anglophone du pays. Paul Biya l’a assuré de sa volonté d’aller en ce sens, selon la même source.
« Légitimité internationale »
Le pouvoir a organisé ces dernières semaines un « Grand dialogue national » avec l’ambition affichée de dénouer le conflit meurtrier qui sévit dans l’ouest du pays où, depuis deux ans, des séparatistes anglophones et l’armée se livrent une guerre sans merci, prenant en tenaille la population et faisant plus de 3 000 morts, selon des ONG.
L’association Survie, qui milite contre la « Françafrique », a critiqué jeudi « l’onction de légitimité internationale » qu’apporte l’Élysée à Paul Biya, âgé de 86 ans, dont 37 au pouvoir. « La libération de l’opposant Maurice Kamto et d’une centaine de ses soutiens quelques heures après la clôture de ce « Biyalogue » ne suffit pas à rendre fréquentable un régime dont les politiques répressives ont poussé à la guerre, faisant au moins 2000 morts et un demi-million de déplacés internes et de réfugiés à l’étranger », a dénoncé Thomas Borrel, son porte-parole, dans un communiqué.
Par Jeune Afrique avec AFP