Quand on dit que l’ordre des Avocats est un contre pouvoir c’est tout simplement que,dans son rôle de défense et d’acteur de la justice, les Avocats participent à la régulation équilibrée des institutions et au respect par chacun des 3 pouvoirs de la légalité républicaine.
Un Avocat par son expertise, son art et ses connaissances en droit peut par exemple faire annuler un acte du pouvoir exécutif qui abusé de son pouvoir.
En sa qualité d’orateur et de maître de la plume juste, les écrits et les paroles d’avocat dans l’espace public ont souvent amené les pouvoirs exécutifs à se raviser en se conformant à la règle établie.
Même vis à vis du pouvoir législatif, certaines plaidoiries ou actions d’avocats ont amené le législateur à voter des lois qui ont procédé à une évolution sociale exprimée par les peuples.
On se souvient encore en France, des effets de la célèbre plaidoirie de Maître Robert Badinter en 1977 dans l’affaire Patrick Henri et qui relancera de façon définitive, le débat sur la peine de mort jusqu’à son abolition en 1981, après encore, une autre poignante intervention de cet Avocat devenu Ministre de la justice, devant le parlement français.
Malheureusement certains intellectuels camerounais essaient de denier à cette profession cette fonction sociale séculaire, non écrite de contre pouvoir, pourtant universellement reconnue comme tel.
Un des leurs, dans une confusion abracadabrantesque, croira que quand on parle de contre pouvoir, cela voudrait dire CONTRE LE POUVOIR ou OPPOSÉ AU POUVOIR (Régime) .
Ce qu’evidemment n’est pas le sens de ce mot.
Un contre-pouvoir n’étant qu’une structure de l’espace public qui a la possibilité de contrecarrer les abus de puissance publique par ceux qui l’exercent.
Par Me Christian Bomo Ntimbane
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