En constatant la faible mobilisation samedi 02 novembre 2019 des manifestants du principal parti d’opposition au Cameroun, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), bien en dessous des chiffres avancés durant la semaine pour célébrer la libération de son président Maurice Kamto, l’on est en droit de demander qui a vraiment peur de ces mobilisations?
À l’évidence les interdictions systématiques et la répression policière nourrissent davantage une épouvante politique qui n’a (encore) aucune traduction réelle dans les mobilisations, voire dans les urnes.
C’est l’occasion d’appeler, afin de préserver la paix au Cameroun, au respect de la libre expression sur toute l’étendue du territoire du pays des différentes formations politiques et de leurs militants.
En effet dans une république il ne saurait exister des bantoustans érigés par des élites tribales et tribalistes se réclamant du pouvoir en place, fermés d’accès aux partis d’opposition et à leurs militants.
Ce serait la fabrique géante d’une imaginaire dangerosité politique et surtout la marque inquiétante d’une approche ségrégationniste de la gouvernance du Cameroun.
JDE