Les vacances de Mme Brenda Biya à Dubaï
Par Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
Dans le but de préserver l’image publique de Mme Brenda Biya, M. Arsène Onana n’a réussi qu’à la ternir davantage.
En effet si l’on prend le temps de lire l’article de ce courtisan du régime Biya, on ne peut s’empêcher de ressentir une forme d’hypocrisie très répandue à Yaoundé. Car, que l’on soit ou non d’accord avec les soi-disant « vacances bien méritées » de Brenda Biya, il n’y a pas d’analyse objective possible. Le message de l’article véhicule comme toujours le culte aveugle du « Nnom guii » de la famille Biya vendu quotidiennement par les médias publics au Cameroun.
Ainsi, comme son père, éternel vacancier dans des hôtels de luxe et les jets privés à l’étranger, la marque déposée Biya est désormais mondialement connue comme celle des dépenses exorbitantes et extravagantes dans un pays pauvre lourdement endetté.
M. Onana présente ensuite Mme Biya comme une victime d’individus pervers et retors essayant de créer un buzz sur Internet pour attirer l’attention sur eux-mêmes. Le problème ici est que M. Onana commence lui-même à attribuer à Mme Biya tous les mérites, éloges et attention dont elle n’a d’ailleurs pas rêvés ni recherchés. Il participe à transformer – une personne sans importance – en une mauvaise blague – dont il espère que les gens crédules c’est-à-dire ceux qui consomment précisément les médias sans discernement, trouveront comme héroïque.
En réalité la vraie victime ici n’est pas Mme Biya, mais les contribuables camerounais qui voient leur argent durement gagné être dilapidé au travers d’activités frivoles et non productives.
En outre, M. Onana a prétendu ne pas comprendre que dans la dictature, il n’y a pas de vie privée. Si vous exercez un « gouvernement public », vous permettez aux personnes sous votre autorité de donner leur avis sur la manière dont elles sont gouvernées. Si vous exercez un « gouvernement privé », les règles ne sont pas à débattre. Dans le gouvernement public, la prise de décision est l’affaire de tous – le gouvernement « appartient » à tout le monde, comme dans une coopérative ou une tontine.
Dans le gouvernement privé, cependant, le pouvoir appartient aux tyrans, en tant que sa possession privée. Lorsque les parents font la loi à leurs enfants, ils exercent un gouvernement privé sur leurs enfants tout comme quand le « Nnom guii » fait la loi à ses « créatures » dites élites tribales du Sud Cameroun. En revanche, dans une vraie démocratie qui fonctionne comme un gouvernement public, les citoyens ont leur mot à dire sur le contenu de leurs lois, ce qui n’est pas le cas des « créatures » du Nnom guii.
Au final, Mme Biya, à l’instar de son père, n’offre qu’un miroir efficace du Cameroun actuel.
En regardant ce miroir, nous voyons un clown triste et déprimé, qui ne croit en rien et qui a besoin de consommer beaucoup de pacotille pour fonctionner correctement. Dans cet environnement toxique, les oppresseurs ne trouvent la joie et la libération qu’en s’enfonçant plus profondément dans les sables mouvants du mal et de la dépravation, sous l’encouragement constant des médias et des créatures du régime. Et, alors que ce mal et cette dépravation semblent leur apporter beaucoup de gloire et de justice tant attendues, tout ce qu’il accomplit réellement est de détruire toute l’humanité qui leur restait.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
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English version
On Ms. Brenda Biya’s vacation in Dubaï
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of The CL2P
In an attempt to salvage the public image of Ms. Brenda Biya, Mr. Arsene Onana only managed to tarnish that images further.
If one actually spends time reading Mr. Onana’s article, one cannot help but sense intense insincerity and hypocrisy from this person. Because, whether or not one agrees with MS Biya so-called well-deserved vacation, there is no possible objective analysis because the article’s message follow the hero worship of the Biya’s family sold by state own media on a daily basis in Cameroon.
Hence, as her father, an eternal vacationist in luxurious hotel and private jets overseas, the Brand Biya is now known outrageous and extravagant expenses in a poor country heavily indebted.
Mr. Onana goes on to present Ms. Biya as a victim of perverted individuals and muckrakers trying to create a buzz on the internet to draw attention to themselves. The problem here is that Mr. Onana himself begins to give Ms Biya all the praise and attention she always craved. He participates in turning – a nobody – into a bad Joke – a nobody that gullible people, those who consume mass media with no discernment, turn into a figure of consequence.
More, the real victim here is not Ms. Biya but the Cameroonian taxpayers watching their hard-earned money being squandered through frivolous and non-productive activities.
Furthermore, Mr. Onana pretended to not understand that in dictatorship, there are no private lives. If you exercise “public government,” you allow the people you rule to have a say in how they are governed; if you wield “private government,” the rules are not up for debate. In public government, decision-making is everybody’s business—the government “belongs” to everyone, like a public park.
In private government, however, power belongs to the tyrants, as his or her private possession. When parents say that their rules exist “because I say so,” they are exercising private government over their children. By contrast, our democracy is a public government, in which citizens have a say over the content of their laws.
In the end, Ms. Biya, like her father, only offers an effective mirror of present-day Cameroon. Looking back at that mirror is a sad, mangled and depressed clown who believes in nothing and who needs tons of pacotille to function correctly. In this toxic environment, the oppressors only find joy and liberation by sinking deeper into the moving sands of evil and depravity, under the constant encouragement of mass media. And, while this evil and depravity appear to bring him much-overdue glory and justice, all it truly accomplishes is to destroy all of the humanity that was left in him.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of The CL2P