Les images du Forum de la Paix de Paris ont effectivement permis d’entériner que le Cameroun n’est plus à l’abri d’une vacance de pouvoir qui peut surgir à tout moment.
Je me garderai d’ailleurs désormais par décence, d’accabler personnellement outre mesure un vieil homme sérieusement diminué et indéniablement mal entouré à la fin d’une vie pathétique, où il se révèle plus solitaire que jamais et rongé par ses propres démons répressifs.
À lui de mener le Cameroun vers une transition apaisée en libérant l’ensemble des prisonniers politiques, en réhabilitant notamment ceux d’entre-eux qui ont été reconnus en détention arbitraire par les instances internationales afin qu’ils puissent réintégrer la scène publique, en mettant fin à la guerre civile au Nord-Ouest et au Sud-ouest anglophone à travers un dialogue inclusif sous une médiation ou supervision internationale, enfin en rendant le processus électoral véritablement libre et transparent.
Personne ne détient seul le monopole de la raison dans le chaos ambiant au Cameroun.
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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#Cameroun: un haut responsable du Rdpc n’exclut pas une élection présidentielle avant 2025!
Par Alex Gustave
Sur “Scènes de presse” de la CRTV ce soir, Christophe Mien Zok, le directeur des organes de presse et de la propagande du Rdpc, parti du président Biya, n’exclut pas une élection présidentielle avant 2025, le terme de l’actuel mandat entamé il y a pourtant seulement un an.
Réagissant à une déclaration de Jean Robert Wafo , Membre du Shadow Cabinet du SDF en charge de l’information et des médias qui justifiait par “la nécessité d’avoir des élus dans la perspective de la qualification pour participer à l’élection présidentielle de 2025”, la décision de son parti d’aller malgré des réserves antérieures aux élections municipales et législatives convoquées pour le dimanche 09 février 2020, celui qui est par ailleurs directeur général du Palais des Congrès a ainsi révélé que dans le Cpdm Rdpc, on exclurait pas la fin du magistère présidentiel actuel avant son terme légal. Il n’a pas explicité son propos, se contentant de confirmer avec M. Wafo qu’aucun parti politique qui regarde vers cette élection majeure dans le système politique camerounais ne peut se permettre de boycotter les élections locales, au risque de ne pas avoir des élus.
Ces derniers sont, selon le code électoral en vigueur et largement contesté, la 1ere condition qualificative à la candidature à la présidentielle. La loi électorale dispose en effet que pour être candidat à l’élection présidentielle, tout parti politique doit disposer d’au moins un élu dans les institutions politiques camerounaises.
En rappel, la Constitution camerounaise ne prévoit l’anticipation de l’élection présidentielle que dans 2 le cas de figure de la vacance. Cette dernière ne pouvant elle-même être possible que dans deux cas: soit une démission ou le décès du président de la république soit un empêchement dûment constaté par le Conseil Constitutionnel.
Mais en aucun cas, le président en fonction ne peut ramener son mandat et procéder à l’organisation d’une élection anticipée. À moins d’avoir au préalable modifié le texte de la constitution actuellement en vigueur.
#AGA