The MRC, Electoral and Revolutionary Politics in Yaoundé
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P
The MRC’s boycott of the electoral process in Yaoundé goes beyond simply refusing to give a legitimate unction to the regime of Yaoundé.
The CL2P has many times over proven that the independence in French Africa were simply a fake narrative of progress embedded in changes in modes of domination where the presidency is really a weapon of mass domination. It is known as presidential regime with reinforced executive power where there are no checks and balances so the judiciary and the legislative have to answer to the president. Within this context, the present is judge and jury and the power are de facto privatized into his hands where his sovereign power decides who should live and who should die.
He also functions as “Chef Terre” which means that he controls not only private property but the people living on these private properties with all the hubris and disinhibitions that come packaged with that kind of absolute power, particularly in the context of power, racial capitalism and the hollowing out of middle class and all forms of mediation that resist imposed consensual hallucination produced by a system drunk on power.
By boycotting the elections, Maurice Kamto is going beyond retail politics to address national consciousness and call for a change of system where sovereignty is not only a Hobbesian control over the land and the population but a new political regime where power is defined by the capacity to sustain scrutiny, responsibility and deliver political rights and to listen.
This boycott is revolutionary because it provides a lens into a death blow against electoral politics based on what Joel Didier Engo calls “Bantustan politics” that not only delegitimize rational political experience because driven by tribal tensions and where folks trust one another but not their country and other compatriots who are considered potential suspects and traitors, living on remote tribal Bantustan untouched by democratic instincts and drenched into toxic masculinity, mob mentality of tribalism along with its conspiracy theories.
As with problems facing Cameroon, we want to kill that backward national imaginary with trustworthy, trained people running the country with respect of the people. Listening to them without judging or mocking and negotiate with empathy and good faith and then pass it on to the next generation better than you found it.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P
[spacer style="1"]
Version française:
Le MRC, La politique électorale et révolutionnaire à Yaoundé
Le boycott du processus électoral par le MRC à Yaoundé va au-delà du simple refus de donner une onction légitime ou démocratique au régime de Yaoundé.
Le CL2P a maintes fois prouvé que l’indépendance de l’Afrique française n’était qu’un faux récit de progrès intégré aux changements de modes de domination, où la présidence était en réalité une arme de domination de masse. C’est ce qu’on appelle un régime présidentiel doté d’un pouvoir exécutif renforcé, où les contrôles et contrepoids sont inexistants, de sorte que le pouvoir judiciaire et le législatif doivent se rapporter au Président. Dans ce contexte, le présent est juge et jury; et le pouvoir est de facto privatisé entre ses mains car son pouvoir souverain décide au quotidien qui doit vivre et qui doit mourir.
Il joue également le rôle de Chef Terre, ce qui signifie qu’il contrôle non seulement les propriétés privées, mais également les personnes qui y vivent avec tous les hubris et désinhibitions qui accompagnent ce pouvoir absolu, en particulier dans le contexte du pouvoir illimité, du capitalisme racial et de l’évidement déclassement de la classe moyenne puis de toutes les formes de médiation qui résistent à l’hallucination consensuelle imposée par ce système d’addiction au pouvoir.
En boycottant les élections, Maurice Kamto va au-delà de la politique politicienne pour aborder le problème de la conscience nationale et plaider pour un changement de système, dans lequel la souveraineté ne constitue pas seulement un contrôle hobbesien de la terre et de la population, mais un nouveau régime politique où le pouvoir est défini par la responsabilité et la capacité de faire respecter les droits politiques, puis écouter le peuple au lieu de l’instrumentaliser.
Ce boycott est en cela révolutionnaire, car il constitue un coup mortel contre une politique électorale qui est basée sur de ce que Joel Didier Engo appelle «la politique du bantoustan », qui ne fait pas que délégitimer une expérience politique rationnelle, car motivée par les tensions tribales ; et par laquelle les gens se font confiance entre eux (au nom de leurs origines ethno-tribales), mais pas à leurs compatriotes qui sont considérés comme des potentiels traitres donc des suspects en puissance. C’est une forme de tribalisme insensible aux instincts démocratiques enracinée dans la masculinité toxique, la mentalité de la loi de la populace tribale et ses théories du complot.
Avec les multiples problèmes auxquels le Cameroun est confronté aujourd’hui, nous voulons non seulement changer cet imaginaire national rétrograde grâce à des personnes dignes de confiance, formées et compétentes pour diriger le pays avec respect, écouter le peuple sans juger ni se moquer de lui et à même de négocier avec lui en toute empathie et bonne foi, puis de transmettre le pays à la génération suivante mieux qu’elles ne l’ont trouvé.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P