Vote, Purges, et Éthnofascisme à Yaoundé
Toutes les cultures sont fondées sur la violence et le sacrifice primordiaux. Ainsi, le Débat passionnel et le projet de loi controversé sur les peuples autochtones ne naissent pas de nulle part au Cameroun et ont eu lieu ailleurs … Ce type de loi qui divise a une claire motivation tribale qui est une forme de restriction / discrimination du droit de vote et de représentation entre les camerounais. Elle “sacrifie” clairement ce qu’on appelle “envahisseur» (sous-entendu le « BAMILÉKÉ ») afin de «protéger» la population dite autochtone.
Par conséquent il s’agit d’une loi visant à résoudre le problème des « envahisseurs » en les discriminant ouvertement et en faisant de facto d’eux des citoyens de seconde zone. Nous avons là une arme de polarisation de masse dégainée par les fascistes au pouvoir pour justifier un état ethno-fasciste poussant l’inégalité à ses limites extrêmes, c’est-à-dire un mécanisme efficace d’héritage en opposition à une logique républicaine d’abolition des privilèges à même de mettre plus l’accent sur l’égalité des chances pour tous.
Ce « nous » contre « eux » est d’abord une politique mythique d’arrogance mal placée, d’essence identitaire qui attaque directement aux institutions de la République et aux normes démocratiques. De plus, ce genre d’ordures et de démolition démocratiques doit constamment nous rappeler que nous sommes face à une forme de partisanerie extrémiste d’un « nous » contre « eux » menant directement au génocide, à l’embrasement généralisé du pays.
Parce que les partisans du nous contre eux par nature refusent d’accepter le résultat du vote démocratique, que si ils s’estiment gagnants, du moins s’autoproclament vainqueurs incontestables.
Rejeter la transparence du résultat d’une élection démocratique est un trait typiquement fasciste.
Des gens comme Mathias Eric Owona Nguini qui est l’idéologue ethno-fasciste hystérique du régime contre le MRC, ont prouvé une fois de plus que ce n’est pas un cliché de dire qu’ils sont de vrais fascistes. Messieurs, soit vous acceptez la démocratie, soit vous ne l’acceptez pas. Ceux qui ne l’acceptent pas ont tendance comme vous à être des fascistes. Même s’ils s’appellent et se présentent «antifascistes».
Malgré ce contexte délétère de ferveur ethno-fasciste qui prévaut au Cameroun et – l’indignation collective suscitée par l’instrumentalisation politique de la haine tribale, notamment contre les Bamilékés – puis la méfiance et la peur ressenties par d’autres Camerounais à l’égard d’une forme caractérisée de violence verbale et physique, d’un repli identitaire et communautaire, et même des appels explicites au génocide contre les BULU lancés par des membres identifiés de groupuscules se réclamant du principal parti de l’opposition, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du Pr. Kamto, à travers des “directs live” dans les réseaux sociaux… le CL2P a souvent appelé ici, sans réel succès et en vain, les leaders de ce parti à se désolidariser systématiquement de ces propagateurs de la haine ethnique et tribale.
Parce que ces groupuscules apparaissent à tort ou à raison aux yeux de la majorité silencieuse des autres camerounais, comme une “branche insurrectionnelle” voire “armée” d’un projet d’alternance d’essence démocratique.
Il est ainsi utopique de penser que des populations et des régions entières peuvent à longueur de journée être insultées et menacées dans leurs fondements culturels, sans susciter en elles des réactions de rejet dites de “protection’ contre un supposé “envahisseur” souvent né en leur sein..; et dont elles découvrent au détour d’une crise politique post-électorale qu’elle ou il s’identifie d’abord comme une ou un ressortissant de l’Ouest et/ou Bamiléké, traitant notamment ses cousins, tantes et oncles des autres ères géographiques camerounaises de tous les noms d’oiseaux.
Ce débat mériterait également d’être clarifié.
Car dans une république, l’appartenance partisane n’épouse pas nécessairement les contours ethniques, tribaux, et régionaux. Celles et ceux qui le font, notamment au sein des diasporas, en se réclamant d’une famille politique, sapent autant que les obscurantistes au pouvoir à Yaoundé les fondements de la démocratie balbutiante au Cameroun.
Par Joël Didier Engo, Président du CL2P et Dr. Olivier J. Tchouaffe, Porte-parole du CL2P
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English version
Vote, Purges and Ethnofascism in Yaoundé
All cultures are founded on primordial violence and sacrifice. Thus, the Debate and the controversial draft law on autochthones peoples do not actually arise from nowhere in Cameroon and everywhere else… This kind of divisive law has a clear tribal intent which is a form of voting restriction that “sacrifice” so-called “invader” in order to “protect” the so-called autochthones population.
Thus, a law aimed at solving the “invader” problem by openly discriminating against them and de facto making them second class citizens. Thus, a weapon of mass polarization unleashed by fascists to justify an ethno-fascist state pushing inequality to its limits and an efficient mechanism for inheritance rather than upending privileges and emphasizing equal opportunity for all.
This “us” versus “them” is a mythical policy of underserved self-entitlement and identity politics in direct assault of democratic institutions and norms. More, this kind of democratic wrecking garbage is a constant reminder that this form of extremist partisanship of “us” versus “them” politics leads straight to genocide because the partisans of us versus them by nature refuse to accept the result of democratic voting unless they win.
Rejecting the result of a democratic election is a quintessentially fascist trait.
Folks, like Eric Mathias Owona Nguini which is a hysteric ideologue against the MRC, have proven once again that it isn’t a cliché to say they are the real fascists. Thus, you either accept democracy, or you don’t. Those who don’t tend to be Fascists. Even if they label themselves “anti-Fascists”
In the current moment of ethno-fascist fervor, the CL2P condemns – despite the collective indignation aroused by the political instrumentalization of tribal hatred, especially against the Bamileke – the distrust and fear felt by other Cameroonians with regard to a characterized form of verbal and physical violence , the explicit calls for genocide against the BULU launched by identified members of groups claiming to be associated with the main opposition party, the Movement for the Renaissance of Cameroon (MRC) of Pr. Kamto , through “live direct” in social networks.
The CL2P, without real success and in vain, has called the leaders of this party to systematically dissociate themselves from these propagators of ethnic and tribal hatred. Because these groups appear rightly or wrongly in the eyes of the silent majority of other Cameroonians, as an “insurgent branch” even “armed” of a project of alternation of democratic essence.
It is unrealistic to think that entire populations and regions can be insulted and threatened in their cultural foundations all day long, without provoking so-called “protective” rejection reactions against an alleged “invader” often born within them. and of which they discover at the turn of a post-electoral political crisis that she ou he identifies himself (herself) first as one or a national of the West and / or Bamiléké, treating in particular his cousins, aunts and uncles from other Cameroonian geographic eras of all bird names.
This debate should also be clarified.
Indeed, in a republic, partisan membership does not necessarily follow ethnic, tribal, and regional contours. Those who do so, especially within the diasporas, claiming to be of a political family, undermine as much as the obscurantists in power in Yaoundé the foundations of fledgling democracy in Cameroon.
By Joel Didier Engo, President of the CL2P and Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P