Déjà Vu : Guillaume Soro, la dernière victime de la machine implacable du despotisme juridique des dinosaures politiques africains
Alassane Ouattara arrivé au pouvoir par les armes des rebelles commandés par son allié d’alors Guillaume Soro, fait état aujourd’hui à travers un procureur à ses ordres, d’une rocambolesque «insurrection civile et militaire» préparée par le même Guillaume Soro pour s’emparer «incessamment» du pouvoir, en brandissant à la télévision ivoirienne des photos de fusils d’assaut (dont on ignore la provenance).
Leur arrive-t-il seulement de se sentir ridicules???
En effet l’instrumentalisation de la Justice est un autre des traits caractérisant les dictateurs africains, qui éliminent de la sorte de la course présidentielle leurs adversaires potentiels les plus redoutés …
Cette instrumentalisation de la Justice est une application implacable de la doctrine du maître de la guerre Sun Tzu et de son livre légendaire, l’Art de la Guerre, d’éliminer de la course présidentielle leurs adversaires potentiels les plus redoutés avant même le vote ait lieu. Sun Tzu fait valoir que le meilleur guerrier doit gagner la guerre avant même que la bataille ne commence
Ouattara de Côte d’Ivoire a certainement vu Biya à l’œuvre depuis deux (02) décennies au Cameroun, et l’applique désormais à son ancien allié Guillaume Soro, qui l’avait particulièrement aidé à s’emparer du pouvoir par les armes en Côte d’Ivoire, avec le soutien de la France.
C’est véritablement cela la tragédie politique africaine.
En effet, tous ces événements se sont presque déroulés sous les yeux du président français, Emmanuel Macron, qui s’est rendu officiellement en Côte d’Ivoire pour parler d’une guerre sans fin contre les djihadistes africains et l’instauration d’une nouvelle monnaie appelée l’ECO.
Il n’est ainsi pas étonnant que ces formes de marginalisation brutale alimentent également la mentalité du « bon élève et du bon nègre, ou nègre de maison» où les fidèles partisans de la Françafrique ont toujours été largement récompensés pour leur fidélité infaillible au système. Un système où ces formes de précarité et d’injustices sont intégrées et où des vies humaines qui ne sont pas «recommandables », dont celles des « mauvais nègres » sont rendues jetables et invisibles, généralement dans les conditions extrêmes des mouroirs concentrationnaires.
Aussi, ce qui est le plus inquiétant ici, c’est la notoriété si facilement acquise par les «bons élèves» et leur agenda conforme à un néolibéralisme sauvage, basé sur l’insensibilité et le dédain pour les faibles, les pauvres et les persécutés du monde. Ils doivent pour cela se montrés en parfaite accord avec le pillage des richesses concentrées entre les mains des déjà riches, puis soutenir y compris des pratiques génocidaires sur des habitants indigènes, l’esclavage, les mauvais traitements des minorités, et ces innombrables guerres inutiles qui ont tué et continuent de tuer des millions d’innocents. À cette fin ils mentent tous parce que cela est profondément ancré dans la structure des politiques néolibérales génocidaires.
Ce faisant, ces dinosaures de la politique africaine restructurent le champ de bataille politique de manière à ce que des élections libres et transparentes, puis une transition démocratique ne soient même pas envisageables pour laisser la place à une célébration de leur immortalité obscène.
C’est donc le résultat d’une politique consciente de marginaliser et de confiner les « mauvais » acteurs politiques dans les conditions extrêmes des camps de concentration rendant toutes les vies jetables.
Le problème avec ces systèmes et les dinosaures qui les exploitent est que nous faisons partie d’une nouvelle génération d’Africains éduqués, qui ont une expérience politique et des ressources indépendantes. Nous n’avons donc pas besoin d’être leurs sycophantes juste pour manger.
Et donc, ce qui est à la fois grisant et effrayant, c’est que nous avons le courage de nos convictions, de notre âme, de nos tripes pour les affronter.
Le fait que nous prenions position d’une manière aussi ferme, transparente et profonde est le témoignage que nous n’avons plus peur de vous.
C’est cela la véritable bonne nouvelle: ces despotes africains savent qu’ils vont bientôt mourir malgré ce que leurs sycophantes et marabouts leur racontent. Ils le savent parce que la démographie a changé et joue contre eux. Ce n’est plus leur Afrique.
Ainsi, nous, au CL2P, comprenons que l’une des meilleures explications sur le cramponnement des dinosaures et de leurs appendices à la tête des États réside dans le fait que la plupart des Africains ordinaires ne supportent pas de vivre longtemps dans le chaos, la famine, et donc ils cherchent à faire sens du non-sens.
Mais toutes les fictions réglementaires ne sont pas égales, et tous les futurs post-dinosaures déjà sur orbite pour le pouvoir ne parviendront pas nécessairement à leurs fins, notamment face une majorité de plus en plus écrasante des populations prête à se battre contre leurs systèmes de terreur pour reconquérir ses droits confisqués par des dinosaures qui n’en ressentent forcément pas l’urgence et continuent de les piétiner en toute impunité.
Ça Suffit!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Déjà vu: Guillaume Soro as the Latest Victim of the African’s political Dinosaurs’ Implacable Machinery of Legal Despotism
Mr. Alassane Ouattara, who grabbed power at gun points with the help of the rebels commanded by his then ally Guillaume Soro, today reports through an attorney doing his bidding that, an incredible “civil and military insurrection” prepared by the same Guillaume Soro for to seize power has been thwarted. He does so by brandishing photos of assault rifles on Ivorian television (the origin of which is unknown).
Do this kind of masquerade ever made them feel ridiculous???
Indeed, the instrumentalization of Justice is another of the characteristics characterizing African dictators, who apply master Sun Tzu of the legendary Art of War, to eliminate from the presidential race their most feared potential adversaries before the first vote is even counted… As Master Sun Tzu argues, the best warrior must win the war before the battle even starts
Ouattara from Côte d’Ivoire has certainly seen Biya at work for two decades in Cameroon, and now applies it to his former ally Guillaume Soro, who particularly helped him to seize power by arms in Côte d ‘Ivoire, with support from France. This is truly the African political tragedy.
Indeed, all of these events took place under the eyes of the French president, Emmanuel Macron, who was officially visiting Ivory Coast to talk up endless war with African Jihadists and a new money called the ECO.
Thus, it is not a stretch that these forms of brutal marginalization also serve the “good pupils or house-niggers” mentality where steadfast supporters of the Françafrique has always widely compensated for their fidelity to the system. A system where these forms of precarity and injustices are built-in and where lives that are not “recommendable or bad niggers” are made disposable and invisible, usually, into the extreme conditions of the concentration camps.
Thus, what is most disturbing here it is the notoriety so easily gained by “good pupils” and their neoliberal agendas driven by callousness and disdain for the weak and poor and the persecuted in the world which remain strictly in line with shoveling wealth to the already wealthy and remain aligned with genocidal practices of native inhabitants and slavery and mistreatment of minorities and unnecessary wars that killed many millions of innocents. They all lied because that is deeply embedded in the structure of genocidal neoliberal politics.
By doing so, these dinosaurs of African politics restructure the political battlefield in ways that free and fair election and democratic transition are not even possible giving way to their celebration of their obscene sense of immortality. Hence, this is the result of a conscious politics to marginalize and confine “bad” political actors into the extreme conditions of the concentrations camps making all lives disposable.
The problem with these systems and the dinosaurs that are running them is that we are part of a new generation of Africans who are educated, who have political experience and have independent resources so we do not need to be their sycophants just to eat.
And so, what is both exhilarating and frightening is that we have the courage of our convictions, of our soul, of our guts to stand up against them. The fact that we would take that stand in such a profound way is a testimony that we are no longer afraid of you guys.
So, the good news is here, those African despots know that they are dying dinosaurs. They know it because the demographic has changed. It’s not their Africa anymore. Thus, we at the CL2P understands that one of the best explanations for the acquiescence of so much of the dinosaurs and their appendages to the current presidency is that most ordinary Africans can’t stand to live long in chaos, and so they seek to make sense of nonsense.
But not all regulative fictions are equal, and not all post-Dinosaurs futures are equally plausible or desirable, especially, in front of a larger part of the population that are ready to fight for the world for their rights against dinosaurs who feel no obligation towards them.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P