Le sentiment d’un Président Français littéralement aux abois face à la contestation populaire en Afrique…
Quelles seraient donc en pleine mondialisation ces “puissances étrangères” qui manipuleraient des peuples africains aspirant 60 années après des indépendances fictives à la pleine et entière souveraineté de leurs États? Les États-Unis d’Amérique, la Chine, l’Inde, la Russie, Etc…???
Pourquoi les Africains n’auraient-ils pas le droit de dénoncer et rejeter les travers paternalistes et impérialistes d’une politique française sur le continent, qui les maintiennent dans des dictatures, l’asservissement monétaire et la dépendance économique?
Est-ce cela l’expression ou la manifestation d’un “sentiment anti-français”? Assurément non.
Car s’opposer à la politique étrangère d’un pays, fut-il l’ancienne puissance coloniale et le partenaire hégémonique durant des décennies, ne peut être assimilé à la haine caractérisée de ce pays ou de ses ressortissants, avec lesquels les peuples d’Afrique ont une Histoire commune et un destin mêlé.
Alors assez de cette grossière manipulation politicienne qui donne l’impression (vraie ou fausse) d’obéir à un nouvel agenda de pérennisation de la françafrique!
JDE
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PAU…VRE AFRIQUE !
Ce n’est pas la faute de la France : l’attitude de nos chefs d’Etat, depuis ceux qui étaient placés par l’Elysee de Foccart jusqu’à ceux qui traficotent les Constitutions pour s’éterniser au pouvoir et s’assurer des bonnes grâce de Paris, relève de la servitude volontaire. D’un manque de cran.
Ils se couchent pour leurs intérêts et non pour ceux de leurs peuples. Ils acceptent le diktat du Fcfa parce qu’ils ne travaillent pour la croissance, le développement, la compétitivité mais leurs fortunes et bien-être. C’est pourquoi, après 60 ans, ils en sont encore à s’aligner en rang d’oignons aux ordres de Macron. A se laisser conter des fables alors même que l’argent qu’ils dilapident aurait permis outre de s’occuper de lutte contre la pauvreté, de développement des infrastructures, d’éducation, de bâtir des systèmes de défense.
Mais la France fait, lourdement, partie de la faute. Très lourdement ! : l’arrogance doucereuse d’Emmanuel Macron n’y changera rien. L’Armee française et la colonisation du pays de Jules Ferry ont une histoire. Celles d’opérations de guerre pour décimer des populations comme au Cameroun, pour combattre des indépendantistes comme en Algérie, pour déstabiliser des pouvoirs comme en Guinée, pour s’assurer l’approvisionnement en matières premières, comme au Zaïre, au Nigeria avec l’aide au Biafra, etc. On ne voile pas l’histoire avec une mise à l’index de journalistes, d’activistes ou de manifestants à Bamako, mais en l’affrontant sincèrement.
Et puis, ces armes, balancées dans le ciel de Benghazi par Nicolas Sarkozy sous le prétexte de combattre Kadhafi, sont devenues l’arsenal des djihadistes dans le Sahel et de Boko Haram et ses ravages au Nigeria et au Cameroun. Et cela Pau, le taira…
Il n’y a donc pas de sentiments anti-français. Il y’a un sentiment de connivences grotesques.
Il n’y a pas de sentiment anti-français, il y’a le refus du travail et du devoir de mémoire, respectueux entre les deux pôles : la France et ses ex-colonies.
Il y’a le sentiment d’une arrogance qui prend des formes variées : impériale sous de De Gaulle et Foccart, hypocrite sous Mitterand, espiègle sous Chirac, goujate sous Sarkozy, cotonneuse sous Hollande et sirupeuse sous Macron.
Et ce n’est pas avec des oukases et des effets de manche que Macron et ses pairs africains, incapables de se défendre et de construire des armées dignes comme il en existe en Afrique, qui changeront la conscience profonde de peuples.
Pour cela, il faut que les Africains apprennent à marcher sur leurs propres jambes. Une chose comme apprendre qu’un continent se défend par lui-même. Il faut que la France, en cessant de s’occuper de la Chine ou de la Russie, regarde la paille – grosse comme ses crimes et fautes en Afrique – dans ses yeux et apprenne l’humilité !
Par Abdelaziz Moundé Njimbam
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Sahel : Macron dénonce des « puissances étrangères » alimentant le discours antifrançais
SAHELUn groupe paramilitaire russe, avec qui Moscou dément tout lien, serait actif dans l’ombre au Sahel, mais aussi en Libye, au Mozambique, à Madagascar ou au Soudan
Le président français Emmanuel Macron a vivement dénoncé lundi les discours « indignes » alimentant les critiques antifrançaises au Sahel, qui servent selon lui des « puissances étrangères » ayant « un agenda de mercenaire ».
« Les discours que j’ai pu entendre ces dernières semaines sont indignes (…) parce qu’ils servent d’autres intérêts, soit ceux des groupements terroristes (…), soit ceux d’autres puissances étrangères qui veulent simplement voir les Européens plus loin, parce qu’elles ont leur propre agenda, un agenda de mercenaires », a dénoncé le président français, en affirmant que « l’armée française » était au Sahel « pour la sécurité et la stabilité », pas pour « d’autres intérêts ».
41 militaires français ont été tués au Sahel
« J’entends beaucoup de gens qui disent tout et n’importe quoi. Demandez-vous par qui ils sont payés, demandez-vous quels intérêts ils servent. Moi j’ai mon idée », a répondu Emmanuel Macron à un journaliste malien qui rapportait les doutes d’une partie de la population de son pays sur les raisons de l’engagement des militaires français et leur détermination à combattre les djihadistes.
« Que ces gens-là disent qui se fait tuer pour leurs enfants ! », s’est exclamé le président alors que 41 militaires français ont été tués au Sahel depuis 2013. « Moi je sais qui est tombé pour la sécurité des Maliennes et des Maliens, des Nigériens et des Burkinabè : des soldats français », a-t-il martelé.
Ce dernier a remercié les dirigeants sahéliens d’avoir « combattu avec beaucoup de fermeté » ces « discours indignes ». Mais les cinq chefs d’Etat africains, dont plusieurs ont salué l’engagement de la France lors de leurs discours de fin d’année, sont restés silencieux sur ce point lors de la conférence de presse à Pau.
Un sulfureux groupe paramilitaire russe agirait dans l’ombre
« Nous soupçonnons les Russes d’encourager le sentiment antifrançais » dans la bande sahélo-saharienne, confiait récemment à l’AFP un haut gradé français. Et bien que le président Macron n’ait pas précisé lundi à quelles « puissances étrangères » il se réfère, le terme de « mercenaires » évoque les activités du sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner.
A l’automne 2019, quelques mois après la conclusion d’un modeste accord de coopération militaire entre le Mali et la Russie, une petite équipe de Wagner a séjourné à Bamako, a appris l’AFP auprès de deux sources sécuritaires distinctes en Afrique de l’Ouest.
Ce groupe, avec qui Moscou dément tout lien, fournit des services de maintenance d’équipements militaires, entre autres activités. Ils ont été aperçus ailleurs en Afrique : en Libye, on les dit alliés au maréchal Haftar. Dans le nord du Mozambique, ils combattraient avec l’armée une rébellion djihadiste et des médias occidentaux ont fait état d’une présence à Madagascar et au Soudan.