Et c’est ce qui s’installe progressivement au Cameroun. D’abord au sein des forces de défenses qui, au nom de la légitime lutte contre le terrorisme de Boko Haram, ont ainsi procédé à des exécutions extra-judiciaires sur des populations civiles du Nord et parfois des opposants. Puis désormais dans une frange importante de la population francophone qui assiste muette et parfois dans un véritable déni tribal ou partisan aux massacres par la même armée des compatriotes anglophones depuis plus de quatre années.
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La radicalisation du régime dictatorial de Paul Biya dans une logique complotiste et un discours ethno-fasciste augure malheureusement du pire. Et il n’y a en réalité plus que la France, son seul vrai rempart et soutien sur la scène internationale pour le ramener à la raison, à défaut d’une enquête internationale et de poursuites devant les instances judiciaires compétentes.
JDE
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Décryptage de la vidéo de l’exécution de deux femmes et leurs enfants au Cameroun
vidéo L’exécution sur une piste de l’Extrême-Nord du pays avait été filmée par des soldats entre mars et avril 2015. Alors que leur procès se tient à Yaoundé, retour sur ces images qui avaient provoqué l’indignation internationale.
La vidéo de l’exécution a été filmée entre mars et avril 2015, sur une piste de l’Extrême-Nord du Cameroun. Désignées sans preuves, les deux femmes ont été arrêtées le long de la frontière avec l’Etat nigérian du Borno, infesté de djihadistes et de contrebandiers. Elles n’auront pas le temps de s’expliquer. Trois soldats camerounais les exécutent à bout portant, ainsi que leurs enfants. Ces images provoqueront une indignation internationale. Aujourd’hui, les responsables de ces meurtres comparaissent devant la justice à Yaoundé
Le Monde Afrique