Le Cameroun est hélas en proie aux intrigues et luttes d’influence au sein d’une dictature agonisante, où l’âge très avancé et l’état de santé du chef l’expose désormais à l’éviction des monstres qu’il a créés de toutes pièces. Cela permet notamment de comprendre les dysfonctionnements à répétition dans un appareil gouvernemental et étatique en véritable détresse depuis des années.
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En réalité chacune des « créatures » de Paul Biya se comporte en roitelet dans sa sphère d’influence, et l’opposition salutaire d’un Maurice Kamto s’apparente davantage à cet obstacle imprévu dans une bataille de succession que deux des principaux clans (dits de Nanga Eboko avec à sa tête le secrétaire général à la présidence et proche parent de la prémière dame Ferdinand Ngoh Ngoh, puis des Bulu avec à sa tête le ministre des finances et neveu du président, Louis-Paul Motaze) pensaient avoir complètement verrouillée, en jetant ou maintenant tous les potentiels rivaux internes en prison.
Voilà entre-autres pourquoi nous sommes convaincus au CL2P du caractère politique de l’emprisonnement d’un certain nombre d’anciens dignitaires du régime Biya, y compris Edgard Alain Mebe Ngo’o.
N’en déplaise à celles et ceux, notamment des partisans du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et des activistes de la Brigade Anti Sardinards (BAS), qui ont une conception sélective, orientée, partisane, voire tribale de la détention arbitraire et politique au Cameroun.
La défense des libertés ne doit souffrir d’aucune préférence personnelle et discriminante. Parce que, en défenseurs des libertés, nous ne saurions défendre uniquement celles et ceux qui trouvent grâce à nos yeux.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P