Salut Public contre Malédiction Politico-Spirituelle à Yaoundé
Pour une organisation des droits humains inspirée de grandes âmes comme Martin Luther King, Mahatma Gandhi et Nelson Mandela, telle que le CL2P, nous ne parlons pas d’une malédiction spirituelle à la légère surtout quand un État est transformé en secte dominé par la pensée magique du « Nôm gui » (Chef des chefs) au Cameroun.
En ce moment certainement un des plus tristes de notre histoire, il n’y a que les créatures zombifiées du régime de Biya et les partisans indolents, lâches et faciles à terroriser par sa politique de l’autruche pour ne pas voir que le parti-État du RDPC s’acharne à mort contre son propre peuple, dont il continue pourtant de prétendre avoir reçu 70% des voix à la dernière parodie d’élection présidentielle d’octobre 2018. Il va sans dire qu’un régime qui a reçu 70% des voix devrait avoir l’autorité et la légitimité nécessaire contre le « Nôm gui » consière comme un “petit parti politique.”
Mais la manière obsessionnelle avec laquelle le régime de Yaoundé traite le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du Pr. Maurice Kamto soulève de vraies questions sur la légitimité du pouvoir en place depuis 38 ans. En effet un régime prêt à sacrifier un peuple qui lui aurait donné 70% des voix entame durablement la mystique républicaine d’un pouvoir qui, de façon paradoxale, n’a pas de capacité d‘agir alors même qu’il dit avoir reçu un mandat du peuple pour agir! Cette paralysie évidente du régime de Yaoundé se réduit maintenant à un acharnement infernal contre le Pr. Kamto, comme si s’acharner contre l’opposition légitime fera disparaître le COVID-19 de façon abracadabrantesque et redonner un semblant de légitimité à un pouvoir qui n’en a précisément jamais eu.
C’est comme si une personne pisse dans vos oreilles et vous explique ensuite que c’est de la pluie.
En effet, maintenant que le Nôm Gui a disparu factuellement, ses créatures zombifiées ont décidé à tout prix de sacrifier le peuple pour sauver son régime. Un régime qui s’est toujours placé au-dessus du peuple qu’il vampirise comme une ressource matérielle et narcissique, au point d’enfoncer le pays dans un marécage institutionnel confinant à une impasse au service exclusif du « Nôm gui », et qui invalide toute notion de RES Publica au Cameroun : un pays où toutes les valeurs républicaines sont privatisées et l’intérêt publique n’existe qu’à l’aune des caprices du dictateur de 87 ans.
Il y a évidemment une forme de complicité à dans cette détermination à ne pas assister un peuple en danger. Et sur ce point l’opérateur de téléphonie mobile Orange Cameroun devra expliquer – au-delà des préjudices matériels et moraux – pourquoi il a dû se conformer aux ordres d’un régime vénal et criminel, en bloquant le compte d’une initiative citoyenne visant à venir en aide aux victimes du Covid-19 au Cameroun. Alors même que le pays s’enfonce rapidement dans l’abîme, nous craignons de ne plus avoir suffisamment de temps pour mettre fin à la collusion entre certaines grandes sociétés prédatrices et la dictature la plus vilaine et assoiffée de sang du continent.
Nous sommes ainsi littéralement face à un délire pouvoiriste dans lequel une dictature finit par ne plus ne se soucier de sa propre survie, à force de maintenir une chape de plomb répressive et sanguinaire sur un pays, sur lequel elle perd pourtant progressivement le contrôle en raison de forces extérieures difficilement contrôlables voire incontrôlables. Sa fuite en avant autoritaire lui permet prioritairement d’entretenir l’illusion d’une préservation de son pouvoir souverain sur le Cameroun, alors que c’est de moins en moins le cas.
Il ne s’agit en réalité plus de salut public, nous avons absolument affaire à une situation de suicide collectif de créatures zombifiées extrêmement dévouées au « Nôm gui » qui ont bu le Kool-aid et veulent que nous sacrifions également tous nos vies à la gloire du « Nôm gui ». Ceux d’entre nous qui veulent encore vivre n’ont ainsi plus aucun autre choix, que celui d’affirmer haut et fort leur propre autonomie politique et/ou personnelle.
Nos vies en dépendent désormais!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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Englsih version
Public Salvation versus Politico-Spiritual crisis In Yaoundé
For a human rights organization inspired by great souls like Martin Luther King, Mahatma Gandhi and Nelson Mandela, the CL2P, we are not talking about a spiritual curse lightly especially when the state is transformed into a sect dominated by magic thought from the Nôm gui in Cameroon.
At this saddest moment in our history, there are only the zombified creatures of the Biya regime and the cowardly, easy-to-terror indolent supporters of the ostrich policy, so as not to see that the CPDM party-state is striving to death against his own people, from whom he continues to claim to have received 70% of the vote.
It goes without saying that a regime that received 70% of the votes has in authority the necessary legitimacy against a “small political party.” The way in which the Yaoundé regime treats the MRC of Pr. Maurice Kamto, however, raises real questions in the face of the legitimacy of the Yaoundé regime.
A regime ready to sacrifice a people who gave it 70% of the vote durably undermines the republican mystique of the Yaoundé regime which, paradoxically, has no capacity to act when it has received a mandate from the people to do just that! This paralysis is now reduced to beating up against Prof. Kamto as if beating up against the legitimate opposition will make COVID-19 disappear in an absurd way. The situation now is akin to if a person pisses in your ears and then explains to you that it is rain.
Indeed, now that the Nôm Gui has disappeared, his zombified creatures have decided at all costs to sacrifice the people to save their regime.
A regime which has always placed itself above the people whom it vampirises as a material and narcissistic resource to the point of engaging the irreparable in an institutional swamp at the service of the Nôm gui and which invalidates any notion of RES Publica in Cameroon, a country where all republican values are privatized and the public interest exists only from the whims of the dictator.
There is obviously a form of complicity in not assisting people in danger – corporations such as Orange will have to explain – beyond material and moral prejudices – why he had to comply with the orders of a venal and criminal regime.
So, as the country quickly sinks into the abyss, we fear that we will no longer have enough time to end the collusion between some large predatory societies and the most ugly and bloodthirsty dictatorship on the continent who do not even care not of its own survival because what does it mean to have sovereign power over a country when you no longer have a country to begin with?
This is no longer a public safety issue, we are absolutely dealing with a case of collective suicide of zombified creatures extremely devoted to the Nôm gui and who want us all to sacrifice to the glory of the Nôm gui. Those of us who still want to live have no choice but to assert our own political autonomy.
Their lives depend on it!
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P