Source: Appels sur l’Actualité, RFI
Si on ne modifie pas – maintenant – la Constitution, quelle est la catastrophe qui va s’abattre sur le Congo Brazzaville? Combien de personnes vont-elles mourir, être blessées, être déplacées, perdre leurs domiciles, leurs activités, …?
Pourquoi faut-il que tout cela arrive – comme lorsqu’il (Sassou fi) était revenu au pouvoir en 1997, comme nous l’avons vu au Burkina Faso et, comme nous le voyons actuellement au Burundi – pour faire plaisir à un seul homme?
Quelle est la logique qui veut que – pour satisfaire les besoins d’un seul homme (qui a une date de péremption sur lui) – l’on puisse remettre en cause le système sur lequel repose le fondement de l’ensemble de la nation?
Africains – à travers le monde – où sommes-nous pour laisser passer de tels anachronismes à répétition dans notre mère patrie (l’Afrique)? Pourquoi ne sommes-nous pas conscients que notre indifférence fait le lit des malheurs de nos peuples à travers le monde? Qu’est-ce qui fait que les frontières mentales – artificiellement dressées en nous et qui nous paralysent tant – soient aussi inébranlables? Pourquoi – dans notre mental – le Burundi serait différent du Faso, le Congo du Rwanda, … alors que les preuves scientifiques de L’UNITÉ CULTURELLE DE L’AFRIQUE NOIRE (Paris, Présence Africaine, 1959, réédité en 1982) ont été établies depuis longtemps par feu Cheikh Anta Diop? Pourquoi n’ouvrons-nous pas les yeux – alors que rien ne nous oblige à les fermer pour suivre (comme des automates) ce qu’on nous a appris à l’école: territoire, population et drapeau – pour constater que nous sommes le même Peuple, ayant toujours existé sur la même terre en partageant les mêmes cultures et traditions?
Pourquoi faut-il que nous persistions à nous balkaniser dans des identités artificiellement imposées à nos aînés: en Ivoiriens, Kényans, Botswanais, … Chrétiens, Musulmans, … Francophones, Anglophones, … ? Ne suffit-il pas de nous reconnaître Africains dans notre diversité?
Dieu nous a donné le Continent qui nourrit la Planète entière de ses matières premières et, les faits énumérés plus haut font que nous soyons le Peuple – globalement – le plus misérable sur Terre.
Allons-nous – en fin – arrêter notre comportement d’animaux de zoo et décider une bonne fois pour toute de prendre – souverainement – notre destin en main?
Si oui! Alors, il faudrait se lever comme un seul homme pour mettre définitivement fin à ces pratiques de tripatouillages constitutionnels dans nos pays respectifs.
Il faudrait que les bonnes volontés aident à monter une organisation sociale sur le modèle du Balais Citoyen – à l’échelle du Continent – pour aider les organisations locales à nettoyer cette pègre.
Le débat est lancé, chacun peut proposer ses solutions et partager les informations qui sont à sa disposition dans ce sens: ensemble, unis comme les doigts d’une seule main, nous arriverons plus facilement à changer radicalement nos conditions de vie; car, la pauvreté n’est pas une fatalité et, en Afrique, elle est simplement une insulte à la nature humaine.