Despotisme Légal et Violence Rédemptrice à Yaoundé
En effet, grâce au travail acharné des organisations des droits de l’Homme et des initiatives citoyennes dans la diaspora, notamment du CL2P, le régime de Yaoundé est maintenant sur la sellette concernant ses violations généralisées des droits de l’Homme et crimes de guerre.
À ce sujet, “le Nôm Ngui” compte clairement sur la famille Owona pour organiser une défense locale et internationale de son régime et bloquer tout processus d’alternance démocratique au Cameroun. Cependant le problème avec la famille Owona dont il faut par ailleurs reconnaître les mérites académiques, est qu’ils sont des partisans forcenés d’un despotisme légal d’essence ethno-fasciste au sein du régime en place depuis 38 ans au Cameroun. Ils sont ainsi le cerveau de la «loi dite de l’auchtotonie» qui légalise fondamentalement l’ethnofascisme au Cameroun, de laquelle découlent les excès regrettables de l’exécutif et le piétinement des libertés illustré par le massacre de Ngarbuh, où le gouvernement a dû pour une fois revenir sur son déni initial en reconnaissant sous une intenable pression internationale que des femmes et des enfants innocents avaient bel et bien été assassinés par une milice du régime sans aucune raison.
Il va sans dire que ce type d’actes de violence répétitifs qui suivent désormais un modèle génocidaire planifié et exécuté depuis bientôt quatre (04) années dans les régions anglophones du pays ne sert pas l’intérêt du bien commun, mais encourage la méfiance et la division sociale au détriment de l’indispensable empathie et bonne foi. Aussi, il ne s’agit pas simplement de «haineux» (comme se plaisent-ils à présenter les vrais opposants) contre le régime de Yaoundé qui veulent les poursuivre en justice pour des détentions arbitraires et des crimes de tortures répétés, les organisations non gouvernementales devraient logiquement leur emboîter le pas concernant des massacres de masse documentés comme à Ngarbuh, qui constituent de véritables crimes contre l’humanité et de guerre.
Nous parlons donc bien désormais d’actes criminels que le régime de Yaoundé ne peut plus balayer d’un revers de la main et mettre sous le tapis.
Cela montre à suffisance que les Owona vont davantage être appelés comme témoins, qu’en leur qualité de défenseurs acharnés du régime en place, devant les instances judiciaires internationales. Et nous veillerons qu’il en soit ainsi.
En effet le Cameroun est malheureusement devenu ces dernières années, à l’instar du Rwanda d’avant le Génocide, le pays où des universitaires devenus des idéologues ethno-fascistes au service du régime en place, des hauts dignitaires du régime, des fonctionnaires et même des fervents partisans de Paul Biya (87 ans, 38 années de règne) incitent au vu et au su de tous sur les plateaux de télévision, dans les médias internationaux et surtout dans les réseaux sociaux en toute impunité (moyennant des promotions professionnelles et politiques) aux massacres des populations civiles (notamment anglophones), à la haine tribale et ethnique dans un négationnisme voire révisionnisme officiel des crimes de guerre et contre l’humanité perpétrés souvent par l’armée.
Évitons la résignation et la complaisance, notamment en France, devant ce déni systémique des crimes de guerre et contre l’humanité, tel qu’il ressort de la promotion systématique par le régime de Yaoundé des auteurs d’appels explicites à la haine ethnique et aux massacres des populations civiles, puis la publication de rapports biaisés notamment sur un certain nombre de crimes de masse dont ceux de Ngarbuh.
Poursuivons la traque de ces criminels jusqu’à leur comparution devant des juridictions internationales impartiales.
Il s’agit du combat pacifique de notre vie pour la vie, afin précisément que les générations suivantes de Camerounais n’héritent plus du silence, du mutisme, voire de l’oubli imposé sur des crimes d’État.
Plus jamais ça!!!!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Legal Despotism and Redemptive Violence in Yaounde
As a human rights organization, the CL2P is required to fill in the blanks in the recent May 25, 2020 article by Jeune Afrique praising Joseph Owona’s family in Yaoundé. We understand that the Nnom Ngui is using Owona’s family as the last stand between his regime and the International Court of Justice in The Hague.
Indeed, with the hard work of human rights organizations, including the CL2P, the Yaoundé regime is now on a short leach over its widespread human rights violations and war crimes. The Nnom Ngui clearly counts on the Owona family to organize a local and international defense of the Yaoundé regime.
The problem with the Owona family, however, is that they are known supporters of the regime of legal despotism in Yaoundé. They are the brains of the “law of auchtotonia” which fundamentally legalizes ethnofascism, the excesses of the executive and the trampling of freedom illustrated by the massacre of Ngarbuh in Cameroon where, even the government, came to recognize that innocent women and children were murdered by the regime’s militia for no reason.
It goes without saying that this type of repetitive acts of violence which now follow a genocidal model does not serve the interests of the common good but encourages distrust and social division rather than empathy and good faith.
Thus, it is not simply a question of “haters” against the regime of Yaoundé who are suing him, the massacres, like Ngarbuh, represent crimes against humanity. We are talking about criminal acts that the Yaoundé regime can no longer sweep under the carpet.
This clearly shows that the Owonas will be called as witnesses rather than defenders of the regime and we will make sure of it.
Indeed, Cameroon has unfortunately become in recent years, like Rwanda before the Genocide, the country where academics who have become ethno-fascist ideologues in the service of the regime in place, high dignitaries of the regime, civil servants and even fervent supporters of Paul Biya (87 years old, 38 years of reign) incite in full view of everyone on television sets, in the international media and especially in social networks with impunity (through professional promotions and political) to the massacres of the civilian populations (in particular English-speaking), to tribal and ethnic hatred in a denial or even official revisionism of war crimes and against humanity often perpetrated by the army.
Let us avoid resignation and complacency, especially in France, before this systemic denial of war crimes and against humanity, as it appears from the systematic promotion by the regime of Yaoundé of the authors of explicit calls to ethnic hatred and the massacres of the civilian populations, then the publication of biased reports, in particular on a number of mass crimes including those of Ngarbuh.
Let’s continue to track down these criminals until they appear before impartial international courts.It is about the peaceful fight of our life for life, so that the next generations of Cameroonians no longer inherit the silence, the silence, even the oblivion imposed on state crimes.
Never again!!!!
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P