Au bout de quelques jours de garde à vue illégale, interpellés sans mandat et humiliés par des éventreurs du Code de procédure pénale, ils sont libérés sous les hourras de leurs familles.
Et ce qu’ils font immédiatement, c’est de remercier leurs bourreaux. Au fond, depuis la Traite Négrière, la Colonisation et la Neo-Colonisation, il y’a un nombre incalculable de Noirs, d’Africains et de Camerounais profondément atteints du syndrome de Stockholm.
Cette passion pour son bourreau, papa bienfaiteur de la veille, papa et âmes généreuses des médias qui « fabriquent » leurs enfants, est une des formes aiguës de ce syndrome. Le même qui fait qu’on préfère un président, même momifié, à un opposant de l’ethnie que l’on déteste, de la tribu qui n’est pas de l’axe Nord-Sud ou du clan qui n’est ni Nanga ou Bulu.
Le syndrome de Stockholm, en ces temps de réveil et de lutte contre le racisme, de crainte de seconde vague du COVID19, est la maladie la plus mortelle du monde Noir, de l’Afrique et du Cameroun. Et Manaouda Malachie n’y peut rien, car c’est une maladie qui est delà du système de santé. C’est un mal systémique.
C’est pourquoi, nous ne devons renoncer à aucun combat juste comme celui de s’ériger, par exemple, contre les abus subis récemment par le fils de son bourreau. Ce qu’il n’aurait jamais pu faire, lui théoricien du rasage des villages et de la torture à l’égard des opposants et des populations du Nord-ouest et du Sud-ouest. Car, il ne s’agit pas de soutenir l’homme mais l’idée d’un véritable État de Droit, celui qui évite à une société les travers et horreurs de la vengeance privée et du trafic d’influence comme ce que révèle une lettre d’un patron de média et homme d’affaires puissant à un procureur afin qu’il sursoie à la mise en détention de son « fils ».