Je l’avais compris précocement durant mon enfance sous cette dictature au Cameroun, marqué que je fus par les procès expéditifs et les exécutions extrajudiciaires des présumés putschistes du 06 avril 1984, dont les proches n’ont jamais pu ou su restituer la vérité pouvant déconstruire la propagande officielle.
J’en ai fait ma marque depuis le début de ces purges politiques au Cameroun, maquillées sous une prétendue campagne de lutte contre la corruption dite Opération Épervier. Parce que les écrits resteront à jamais pour les générations futures, et décriront ce qu’a été le système de terreur sous l’interminable règne de Paul Biya.
J’invite toutes les victimes encore en vie à se plier à cet exercice qui est à mon avis, la seule vraie thérapie efficace contre un arbitraire de cette magnitude, qui peut notamment prémunir des dépressions, des rancœurs et même de la haine auto-destructrice… faisant ainsi le pied de nez le plus mémorable et ineffaçable contre les campagnes de délation soigneusement orchestrées et propagées par un pouvoir qui vit et survit uniquement par le mensonge systématique depuis 38 ans.
Je vous remercie
JDE
[spacer style="1"]
MA VÉRITÉ SUR LES DÉRIVES DE L’OPÉRATION ÉPERVIER.
Par Caroline Meva’a
Mon nom est Caroline Meva’a, ancien cadre du Ministère des Finances, aujourd’hui à la retraite. En octobre 1999, j’ai été accusée de détournement de deniers publics et incarcérée à la Prison Centrale de Kondengui.
Lors de mon incarcération, je suis tombée gravement malade, j’ai été transférée presque dans le coma à l’hôpital Central de Yaoundé.
Mon état de santé ne s’améliorant pas, et grâce à l’intercession de quelques âmes justes et charitables touchées par le triste sort qui m’était réservé, ne voulant pas avoir ma mort sur la conscience, j’ai bénéficié d’une évacuation sanitaire en règle en France, dûment accompagnée d’un médecin camerounais.
Après mon rétablissement je suis revenue au Cameroun, j’ai été jugée par le TGI de Yaoundé, et j’ai été purement et simplement acquittée pour faits non établis.
Dans un monde normal, on aurait cru que ce verdict clôturait cette affaire une bonne fois pour toutes. Mais, que Nenni ! La campagne de désinformation et de diffamation déclenchée contre ma personne depuis l’année 1998 et qui a abouti à mon arrestation à continué de plus belle et se poursuit jusqu’à ce jour. Je suis continuellement et au moindre prétexte, insultée, calomniée, traitée de voleuse, etc …
J’ai encaissé stoïquement les mensonges, les calomnies, les colibets, les humiliations pendant plus de 20 ans. Aujourd’hui, compte tenu de mon âge et de ma santé, toujours précaire, j’estime que je peux passer de vie à trépas à n’importe quel moment.
Mais je refuse de mourir en silence comme un serpent !
J’ai décidé de mourir comme un cochon, en hurlant ma douleur, en criant ma révolte et en crachant ma vérité, afin que nul n’en ignore ! Mais avant toute chose, je fais les clarifications suivantes :
CLARIFICATIONS PRÉLIMINAIRES AFIN D’ÉVITER TOUT AMALGAME.
1) – Je ne suis pas contre le Président de la République, ni contre le Gouvernement camerounais dans son ensemble.
2) – Je ne suis pas contre notre vaillante armée camerounaise qui accomplit son devoir avec honneur et fidélité.
3) – Je m’exprime ici en mon nom propre et non sous le couvert de qui que ce soit, de ce qui me concerne personnellement, de ce que j’ai vécu et que je continue à vivre en ce moment.
4) – J’évite les généralisations et les amalgames, facteurs d’erreurs de jugement et d’injustices.
5) – Je dénonce ici, les brebis galeuses, les apprentis-sorciers qui polluent de leurs méfaits les corps d’élite de l’État.
6) – Je dénonce tout particulièrement les agissements de ceux que j’appelle les manipulateurs zélés, un groupuscule de personnes tapis au sein de l’appareil d’État qui font des exactions, des abus de pouvoir, violent les lois et les règlements, intimident, persécutent, volent, pillent et tuent impunément, en se cachant derrière la puissance publique pour justifier leurs agissements. L’arme qu’ils utilisent pour perpétrer leurs crimes est le Rouleau-Compresseur et la tactique du bouc-émissaire.
LE REMPLACEMENT DE L’OPÉRATION ÉPERVIER PAR LE ROULEAU-COMPRESSEUR
L’Opération Épervier à été mise en place dans les années 1990 – 2000 par le Gouvernement camerounais dans le cadre de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, qui gangrènent notre société jusqu’à ce jour, et pour cause, car malheureusement, cette opération salvatrice pour notre pays, à été volontairement détournée de son objectif initial par le clan des manipulateurs zélés, qui y a vu une aubaine pour se débarrasser de tous ceux qui leur faisaient de l’ombre. Ils ont transformé l’Opération Épervier en Rouleau-Compresseur, un mécanisme de mort et de destruction, destiné à éliminer leurs victimes sur les plans psychologique, social, économique, politique, voir même physique. Il est clair que ceux qui ont été appréhendés dans le cadre de l’Opération Épervier ne sont pas tous des enfants de chœur ou des oies blanches ; il est tout aussi clair et indéniable qu’il y a des innocents parmi eux, victimes de règlements de comptes de la part du clan des manipulateurs zélés, et j’en suis l’exemple. Toutes ces manigances ont contribué à faire perdre toute crédibilité à l’Opération Épervier.
LA TACTIQUE DU BOUCS-ÉMISSAIRE.
Elle consiste, pour le clan des manipulateurs zélés, à désigner un certain nombre de personnes, coupables ou non de malversations financières, de les charger de tous les maux, de les stigmatiser, les diaboliser au sein de l’opinion publique, et de les jeter en pâture à la vindicte populaire, grâce à une campagne médiatique bien orchestrée. Les médias à sensation et à gage à la solde du clan des manipulateurs zélés sont largement mis à contribution. Les personnes-relais sont placées à tous les maillons de l’échelle sociale pour répandre le message mensonger, tel que schématisé ainsi qu’il suit :
” Caroline Meva’a (entre autres) est là plus grande voleuse que le Cameroun ait jamais connu. Cette dame a pillé toutes les caisses de l’Etat, volé toutes les ressources du pays, elle s’est enfuie avec le butin national pour aller se cacher en France. ( message effectivement reçu de la part d’un hurluberlu dont je tairai le nom ici, et qui joue à merveille son rôle de relais du mensonge.) Ensuite, si vous, peuple camerounais avez des difficultés à joindre les deux bouts, à cause de vos salaires de misère, si vos enfants ne vont pas à l’école, faute de moyens, si vous avez une formation, un diplôme et que vous n’arrivez pas à trouver un emploi ou à réussir à un concours, si vous manquez de dispensaires, d’écoles, de routes, s’il y a la guerre au NOSO ( cela m’a aussi été reproché !) ne cherchez plus, la coupable de tous vos déboires est toute désignée : il s’agit de Caoline Meva’a (entre autres), et c’est à elle que vous devez vous en prendre si vous souffrez “
Ça s’appelle l’incitation à la haine, au lynchage public, à la Justice populaire!
Ce genre de message mensonger, seriné des millions de fois et en toutes circonstances par le clan des manipulateurs zélés et leurs complices est d’une efficacité redoutable, d’une capacité de nuisance infinie. Il s’imprime de manière subliminale dans les esprits de ceux qui ne connaissent rien de la réalité des faits et y demeure désormais comme une évidence.
Après avoir répandu le message mensonger, la manœuvre ne s’arrête pas là, car il faut aussi lui donner les apparences de la vérité. A titre d’exemple, pour bien “prouver ” que j’étais effectivement une voleuse qui se serait enrichie aux dépens de l’Etat, toute honte bue, ce clan de manipulateur à créé de toutes pièces une soit-disante liste des comptes bancaires des personnes incarcérées dans le cadre de l”Opération Épervier. Ce chiffon à été très largement et très complaisamment étalé sur les médias à gage. Tenez-vous bien, le nom de Caroline Meva’a trône au peloton de tête. Ils m’ont inventé des comptes bancaires fictifs avec des montants faramineux, prètendument ouverts par mes soit-disants prète-noms, en Irlande, aux Bahamas, en République Dominicaine en Italie, au Maroc, à Monaco, des pays dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds et où je ne contains personne. Ce grossier montage avait pour but de rendre credible leur mensonde, d’attiser la haine et la convoitise des populations contre ma famille et moi. C’était tout simplement une invitation au braquges et au meurtre. Vous l’aurez compris, ce clan de la mort ne recule devant rien. Contrairement aux pires systèmes mafieux du monde ces manipulateurs zèlès n’èpargnent ni les femmes, ni les enfants.
Le clan des manipulateurs zèlès utilise ses victimes comme des leurres, un ècran de fumèe derrière lequel ils se dissimulent pour perpétrer tranquillement leurs vols, pillages et autres crimes, sans etre inquiétés, ayant pris la precaution préalable de détourner les regarde de tous vers les boucs-èmissaires désignés, qui deviennent alors leur petmis de sévir impunément.
Je ne finirai pas sans èvoquet cet autre cas de figure de la tactique du bouc-èmissaire.
Je me souviens du jour de l’arrestation de mon mari, il y a 14 and environ. Il était 6 h 15 mn, le matin, nous nous sommes réveillés en sursaut quand un homme en tenue civile à fait irruption dans notre chambre, arme au poing. Il nous a annoncé que sur ordre de Président de la République, il venait procéder à l’arrestation de mon mari. Le Monsieur n’arborant pas de tenue militaire, dubitative et croyant plutôt avoir affaire à un braqueur, je lui ai demandé de nous présenter le mandat d’arrêt signé du Président de la République. Le Monsieur s’est retourné vers moi et a pointé le canon froid de son pistolet sur ma tempe en disant ; “On ne discute pas les ordres du Président de la République. ” Cette réaction était disproportionnée, étant donné que nous n’avons opposé aucune résistance, et que toute la concession était déjà cernée d’éléments armés, cagoulés et portant des gilets pare-balles. Je pourrais évoquer des dizaines d’autres incidents de ce genre, mais je m’arrête là. Ainsi procède le clan des manipulateurs zélés, leurs complices et leurs relais, pour ensuite faire porter le chapeau au Président de la République, qui se retrouve ainsi sans contesté, le bouc-emissaire préféré de la plupart des camerounais à cause des manigances du clan des manipulateurs zélés. … en dehors de Caroline Meva’a (entre autres), bien sûr.
Cependant, croyant tromper leur monde, les manipulateurs zélés crient sur tous les toits, se gargarisent à longueur de journée et en toutes circonstances, du nom du Président de la République qu’ils prétendent servir. Mais en réalité ils roulent et travaillent pour leurs ambitions personnelles et pour des échéances qu’ils sont seuls à connaître. Il est temps que les responsabilités cessent d’éviter diluée, et que chacun assume ses turpitudes.
Je me demande encore jusqu’à ce jour pourquoi je suis la cible du clan des manipulateurs zélés ; je ne corresponds pas au casting de leurs victimes habituelle : je ne suis qu’une petite femme sans aucune ambition politique ou autre, sans aucune prétention à la célébrité. Mon seul désir est de vivre ma petite vie à l’écart, sans gêner qui que ce soit.Je ne constitue donc pas une menace pour qui que ce soit.
ALORS POURQUOI MOI ?
JE N’AI QU’UNE SEULE ARME POUR ME DÉFENDRE : MON STYLO À BILLE!
Caroline Meva