Nous ne sommes clairement plus ici dans l’analyse politique, mais dans une forme singulière de propagande ethno-fasciste, où l’idéologue attitré de la dictature cherche uniquement à faire suffisamment peur aux camerounais, voire les terroriser oralement en agitant la menace d’un bain de sang généralisé (manœuvre déjà utilisée avec les conséquences que l’on sait sur la crise anglophone). Ainsi, pense-t-il, ses compatriotes n’oseront pas revendiquer un moindre changement politique… au bout tout de même de presque quatre (04) décennies d’un régime de terreur tropicale.
Pourvu qu’il parvienne à ses fins, en confortant sans le dire explicitement les dignitaires et partisans du pouvoir en place dans leur illusion de chape de plomb maintenue sur un pays définitivement à l’abri de tout soulèvement populaire, l’auteur Maurice Kamto ayant été identifié puis soigneusement neutralisé par une énième campagne de délation publique dans les médias.
Il n’en reste pas moins que le discrédit à terme de tous ces intellectuels et universitaires de la mouvance réactionnaire, favorables au maintien d’un statu quo totalitaire au Cameroun, sera quasi irréversible…Pour peu qu’ils soient encore capables d’un brin de lucidité.
Joël Didier ENGO, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)