Dans un climat ou un contexte totalitaire et d’affrontement politique, il y a une difficulté singulière à se concevoir comme un acteur (indépendant) de la société civile “camerounaise”, puis à “coopérer” activement avec des missions diplomatiques du Cameroun à l’étranger…Même si la tentation patriotique et une certaine idée de l’intérêt supérieur de la Nation nous y invitent tous à un moment donné de notre vie à l’étranger.
Parce que ces représentations diplomatiques, à l’instar de l’Ambassade du Cameroun à Paris, s’inscrivent d’abord dans une logique de filiation partisane et d’allégeance politique au pouvoir en place depuis 38 ans, et abritent même parfois les permanences du parti-État RDPC du Président Paul Biya.
C’est donc en toute logique que dans un communiqué rendu à l’issue d’une rencontre formelle avec le nouvel ambassadeur du Cameroun à Paris, tous les participants sont considérés d’office comme des partisans et soutiens actifs de Paul Biya, disant notamment, je cite: ” Stop aux saccages, aux violences et aux messages de haine” …prêtés à celles et ceux de leurs compatriotes qui projettent de manifester pacifiquement contre le régime en place le 22 septembre 2020 au Cameroun.
Ne pas le comprendre est faire preuve, ou de naïveté, ou de complicité au moins passive et non assumée.
Désolé!
JDE