Une dizaine de proches de l’ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro, candidat à la présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire, ont été libérés mercredi.
“Enfin nous sommes libres et ce n’est qu’une liberté provisoire”, a écrit le député Loukimane Camara dans un SMS à son épouse, qui l’a transféré à l’AFP.
L’entourage de M. Soro, en s’appuyant sur un document signé du doyen des juges d’instruction qui fait état de plusieurs autres libérations, évoque “une dizaine de libérations” au total.
Il s’agit de liberté conditionnelle; les personnes libérées ne peuvent entrer en contact les unes avec les autres et ne doivent pas faire de “cyber activisme” ni participer à des “meetings“.
Une vingtaine de proches de M. Soro, dont cinq députés, avaient été arrêtés en Côte d’Ivoire fin décembre 2019 après le retour avorté de M. Soro à Abidjan.
La plupart sont accusés de “tentative d’insurrection”.
Amnesty International avait alors jugé “très suspectes” les poursuites contre M. Soro et ses partisans, “les accusations semblant être motivées par des considérations politiques”.
Le Conseil constitutionnel a rejeté le 14 septembre la candidature de M. Soro à la présidentielle (ainsi que 39 autres des 44 candidatures dont celle de l’ex-président Laurent Gbagbo) mais validé celle du président sortant Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé.
L’opposition a appelé dimanche à la désobéissance civile, accusant le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante d’être “inféodés” au pouvoir.