Marche du 22 septembre : tous en noir le 2 octobre pour réclamer justice
L’appel vient d’être lancé par une coalition d’organisations de la société civile réunies au sein du Mouvement Stand Up For Cameroon.
Cela suffit! Aujourd’hui plus que jamais, la dynamique pour construire une plateforme d’action commune pour les partis politiques d’opposition, les acteurs de la société civile et les citoyens ordinaires doit être intensifiée et accélérée. Fatigués des arrestations tous azimuts, de la barbarie, les membres du Mouvement Stand Up For Cameroon lancent un autre appel aux Camerounais. «Nous demandons à tous les Camerounais/es, au Cameroun et à l’étranger, de se joindre à nous pour un Vendredi en noir spécial le 2 octobre 2020. Le port du noir est une protestation non-violente efficace que chaque Camerounais peut, mener.
Que vous soyez d’accord avec leurs opinions politiques ou non, les manifestants pacifiques ne devraient pas être en prison. Que vous soyez d’accord avec leurs opinions politiques ou non, les Camerounais ne devraient pas être arrêtés arbitrairement et illégalement. Portez du noir le 2 octobre 2020 pour défendre le respect des droits fondamentaux au Cameroun et le respect de l’État de droit». Tel est le message donné au cours d’une conférence de presse ce mardi 29 septembre 2020 dans la ville de Douala.
Libérez-les
Un message également inscrit dans une Déclaration signée par: Kah Walla, Présidente du Cameroon People’s Party (CPP); Albert Moutoudou, Président de l’UPC MANIDEM; Hiram lyodi, Secrétaire Exécutif du Mouvement Populaire pour la Prospérité du Peuple (MP3); Philippe Nanga, Coordonnateur Un Monde Avenir; Michael Takie, Chairperson of West Cameroon Movement for Change et Monique Kwachou, Coordinator of Better Breed Cameroon. En outre, dans l’immédiat, tous appartenant au Mouvement Stand Up For Cameroon demandent:
- la libération de Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou qui ont été arrêtés le 18 septembre 2020 et sont actuellement détenus à la prison de New Bell alors qu’« ils n’ont commis aucun crime»,
- La libération de tous ceux qui ont manifesté pacifiquement le 22 septembre 2020 car, «une protestation pacifique n’est pas un crime»-,
- La cessation des menaces contre le président du MRC Maurice Kamto et des autres dirigeants politiques actuellement assignés à résidence ou en détention puisque «l’action politique n’est pas un crime»;
- La libération de tous les prisonniers politiques précédemment arrêtés dans le cadre de la crise anglophone;
- La libération de tous ceux qui ont été abusivement et illégalement arrêtés dans le cadre de la crise de Boko Haram.
Lire aussi : Manifestations du 22 septembre 2020 : 600 prisonniers politiques, un vendredi noir
Comme ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises, les acteurs de Stand Up For Cameroon appellent également le gouvernement camerounais à agir immédiatement pour: un cessez-le-feu dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest et pour initier le dialogue qui mènera à une paix durable; Le lancement d’une stratégie multidimensionnelle dans l’Extrême-nord, incluant le respect des droits fondamentaux de l’homme, qui permettra d’éradiquer Boko Haram.
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