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Mamadou Mota, premier vice-président du MRC, est sorti de prison.
C’est dans la pénombre que Mamadou Mota est apparu devant quelques avocats, militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, venus attendre sa sortie libre de la prison centrale de Yaoundé.
Après la joie des retrouvailles, tous se sont rendus à bord des voitures au Cabinet de Maitre Hippolyte Meli Tiakouang, le porte-parole du Collectif d’avocats, chargés de défendre les militants et sympathisants du MRC emprisonnés.
« C’est un soulagement pour le collectif, Mamadou Mota vient de sortir des geôles après y avoir passé un séjour de presque 20 mois. Il a traversé des étapes très dures. Après la traversée, de ce qu’ils ont eux-mêmes qualifié de la haie d’horreur de la torture, torture à la fois policière, administrative et judiciaire, il se trouve en fin libre. Le vice-président Mamadou Mota n’a pas eu droit à un procès équitable. Déjà il n’avait aucun fait contre lui. La procédure contre lui était cavalière, cette procédure n’a respecté aucune forme juridique » a dénoncé à chaud, Maitre Hippolyte Meli, interrogé par Cameroon-info.net.
Après cette première escale sur le chemin retour à son domicile en homme de nouveau libre, Mamadou Mota a fait une seconde escale pour rencontrer dans la foulée, Maurice Kamto, le président national du MRC, à sa résidence au quartier Santa Barbara à Yaoundé.
« C’est une joie que nous ne pouvons pas dissimuler. Même si cette joie nous laisse un arrière-goût d’amertume parce qu’il sort de prison, en laissant derrière lui, de nombreux autres camarades et amis politiques du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Mais, il est là, et je pense que nous avons lieu de nous en réjouir » a déclaré Maurice Kamto, après avoir accueilli son hôte.
Arrêté le 1er juin 2019 dans la foulée de la répression des manifestations organisées par son parti politique contre le régime au pouvoir depuis 39 ans, Mamadou Mota, n’avait pas bénéficié de l’arrêt des poursuites décidé en octobre 2019 par le président de la République Paul Biya, au profit des militants de l’opposition incarcérés à la suite des marches susmentionnées, en raison de son implication dans la mutinerie, éclatée le 22 juillet 2019 à la prison centrale de Yaoundé.
Dans un premier temps, le tribunal de première instance de Yaoundé avait reconnu Mamadou Mota et Cie, coupables et condamnés à 2 ans de prison ferme pour rébellion en groupe, vols, tentative d’évasion, blessures sur détenus. Devant la Cour d’appel du Centre à Yaoundé, un chef d’accusation avait été finalement retenu contre Mamadou Mota et Cie, à savoir « rébellion en groupe » et la peine de Mamadou Mota, pour ne parler que de son cas, était passée de 2 ans à 18 mois…
Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net