L’ex-secrétaire général de la présidence camerounaise , et ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Marie Atangana Mebara, en prison depuis 2008 à la prison centrale de Kondengui , pour suspicion de tentative de détournement en coaction de 31 millions de dollars (27 millions d’euros), de complicité de détournement de la somme d’environ 121,6 millions de F CFA ( 185 000 euros) pour faits non établis, et de complicité de détournement d’une somme de 1,5 milliard de F CFA (2,3 millions d’euros) pour le paiement partiel des arriérés de location d’avions exploités par la défunte compagnie aérienne Cameroon Airlines (Camair), a été reconnu non -coupable et lavé de tout soupçon, mais reste bien en prison sur hautes instructions de Paul Biya , l’homme au-dessus de tout soupçon, qui s’est unilatéralement et arbitrairement, arrogé un droit de vie et de mort sur ses concitoyens.
Jean-Marie Atangana Mebara , était apparu à son procès, en parfaite illégalité et violation de la procédure pénale , puisque que la durée légale maximale de 18 mois de détention préventive était alors largement excédée .
Ce qui dans tout État de droit civilisé , aurait eu pour conséquence immédiate , d’entraîner automatiquement la nullité de ce procès , pour vice de procédure , et partant la libération séance tenante de l’accusé . En vertu du sacro -saint principe cardinal du droit , selon lequel , un arbre pourri ne peut que produire des fruits eux -mêmes pourris , on en déduit qu’aucun acte de justice ne peut véritablement , et sainement être rendu sur la base de l’illégalité la plus parfaite .
Mais au Cameroun de Paul Biya , on a eu une conception du droit à géométrie variante , selon la tête du client et du plaignant . Libérez Jean-Marie Atangana Mebara, il est innocent!
Oui pour juger tous les corrompus , et prévaricateurs de la fortune publique , mais en commençant par le premier d’entre eux , c’est-à-dire Paul Biya lui – même, qui selon les confidences du Pr Titus Edzoa , serait en réalité l’homme le plus riche du Cameroun, dont la fortune échappe à tout contrôle , en raison de l’usage des prêtes – noms comme Jacques Famé Ndongo , et Omgba Damase avant .
Comment en effet , expliquer l’origine de la fortune spontanée et soudaine , d’un ancien haut fonctionnaire, de surcroît fils d’un catéchiste -paysan , ayant effectué l’essentiel de sa carrière dans des bureaux entre 1962 et 1982 ?
Un jour , l’histoire forcément chargée dira son mot .
Jean-Pierre Du Pont