Vigilantisme et Plaisir de punition à Yaoundé
À propos du déni ritualisé des emprisonnements politiques au Cameroun par les dignitaires de la dictature camerounaise et leurs suppôts de l’opposition alimentaire…
Il faudrait effectivement suggérer au dernier en date sur Club d’Élites (Vision 4, dimanche 31 mai 2021), M. Anicet Ekane, de séjourner une fois de plus à Kodengui, comme ont eu à le faire certains vrais opposants notamment Maurice Kamto, Valsero, Albert Djongang, Alain Fogue, Bibou Nissack..ou les regrettés grands serviteurs de l’État Henri Engoulou, Boto’o A Ngone, Jérôme Mendouga, Gervais Mendo Ze…et même des détenus de longue date séjournant de manière arbitraire comme Jean Marie Atangana Mebara, Urbain Olanguena Awono et j’en passe …Il verra alors combien ce mouroir carcéral est plus luxueux qu’un certain palace genevois pour ces prisonniers politiques.
À force de consommer de l’huile de sardine, nombre de ces opposants alimentaires de la dictature de Yaoundé ont perdu tout sens de la raison, et sont devenus de vulgaires crapules cyniques et cruelles.
Au CL2P, nous connaissons M. Ekane comme un partisan dit opposant endoctriné, à l’image de beaucoup de Camerounais ordinaires malheureusement, qui de manière intéressée soutiennent publiquement la justice sommaire et expéditive en vigueur dans ce pa, spécialisée dans des expéditions punitives et spectaculaires, qui leur procure un plaisir quasi jouissif lorsqu’ils témoignent leur adhésion à cette punition rituelle voulue perpétuelle telle qu’elle est ainsi appliquée par le régime de Yaoundé contre les parias de sa dictature intégrale.
Fondamentalement, ce type de lynchage brise la chaîne appropriée de la justice officielle pour se transformer en une justice rapide et sommaire, où les juges et les bourreaux sont confondus, puis les citoyens ordinaires transformés en justiciers hors de la loi enfreignant l’ordre judiciaire approprié au nom de la loi elle-même. Ainsi s’opère l’imposition d’une justice dite populaire qui n’est pas seulement un chaos judiciaire, mais le reflet d’une société déchaînée et chaotique. Et la normalisation du despotisme légal et de la guerre civile où chaque Camerounais est une victime potentielle de la violence aveugle du régime, y compris M. Ekane lui-même.
En conséquence la banalisation du mal et d’un imaginaire d’une justice rédemptrice fondée sur un idéal d’épuration ethnofasciste et violente de la société.
Elle s’abat donc, non pas sur des pommes pourries du système crapuleux, mais les personnes perçues comme une menace pour sa survie, transformées en boucs émissaires dans une atmosphère d’insécurité entretenue, où l’État néolibéral cesse d’exercer sa fonction sociale réduite au strict minimum pour s’adonner uniquement à des activités de surveillance, de contrôle et de répression sauvage.
Le but ici est d’empêcher absolument aux gens ordinaires de penser, en maintenant en permanence sur la société le spectre de la guerre civile et d’une menace venue des ennemis désignés de l’intérieur.
Nous lançons à nouveau cet appel à la responsabilité de chacun de nous, afin de mettre fin à cette culture politique de la peur et de la violence où personne n’est libre et ne sera réellement libre tant qu’il y aura des prisonniers politiques dans ce pays.
Pr. Olivier J. Tchouaffe, Porte-parole du CL2P
English version
Vigilantism and pride in punishing in Yaoundé
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P
At the CL2P, in fact, we know Mr. Anicet Ekane as an indoctrinated supporter, like many ordinary Cameroonians, unfortunately, of summary and expeditious justice in Cameroon where spectacular justice and delight in punishment are displayed in Yaoundé.
Basically, this kind of lynching breaks the appropriate chain of official justice to transform itself into an expeditious and summary justice where the judges and the executioners are confused, and the ordinary citizens transformed into vigilantes out of the law breaking the judicial order appropriate to the name of the law itself. Thus, the imposition of a so-called popular justice which is not only a judicial chaos but the reflection of a raging and chaotic society. And the normalization of legal despotism and civil war where every Cameroonian is a potential victim of the regime’s blind violence, included, Mr. Ekane himself.
Thus, the trivialization of evil and an imaginary of a redemptive justice based on an ideal of ethnofascist and violent purification of society, in this case, however, not of bad apples but of people perceived as a threat to the regime and transformed. as a scapegoat and an atmosphere of insecurity where the neoliberal state ceases to exercise its social function and reduces itself to surveillance, control and repression activities to the maximum.
It would therefore be necessary to suggest to Mr. Ekane a stay once more in Kodengui, as certain real opponents have done, notably Maurice Kamto, Valsero, Djongang, Alain Fogue, Bibou Nissack … or the late Henry Engoulou, Boto’o A Ngone, Jerome Mendouga, Gervais Mendo Ze … and even long-time inmates staying arbitrarily in jail like Jean Marie Atangana Mebara, Urbain Olanguena Awono and so on … A kind of Geneva palace for these political prisoners.
By dint of consuming sardine oil, many of these belly hungry opponents of the Yaoundé dictatorship have lost all sense of reason, and have become vulgar, cynical and cruel.
The goal is to prevent ordinary people from thinking by maintaining over society the specter of civil war and this call for the responsibility of each of us to put an end to this political culture of fear and violence where no one is free if there are political prisoners in the country.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P