Brutalisme et Cruauté habituelle au Cameroun
Au moment où le gouvernement camerounais donne sa position sur le scandale de viol en réunion commis par des personnages proches des réseaux clientélistes et tribalistes du régime de Paul Biya
Curieusement il n’est mentionné nulle part la nécessaire saisine ou autosaisine de l’institution judiciaire contre ces violeurs présumés, qui ont notablement abusé d’une jeune fille dans le bureau d’un d’entre eux après l’avoir saoulée; puis vont diffuser ces images pornographiques dans les réseaux sociaux.
Ce communiqué de la ministre de la Promotion de la femme et de la famille laisse penser que ces messieurs, du fait de leur allégeance aux réseaux clientélistes de la dictature en place, jouiraient d’office d’une impunité totale.
En effet, pour tous les ennemis qui considèrent le CL2P comme des idiots utiles pour les politiciens corrompus, nous sommes une organisation internationale des droits humains qui comprend que, comme avec le Dr Martin Luther King, l’injustice commise n’importe où est une menace pour la justice partout.
Ainsi, le Dr King voulait dire que les gens ordinaires ont la responsabilité morale d’enfreindre les lois injustes et de prendre des mesures directes, plutôt que d’attendre potentiellement et éternellement que justice soit rendue par des tribunaux despotiques mais parfaitement légaux. Répondant au fait d’être qualifié d'”étranger”, King écrit notamment:
“L’injustice où que ce soit est une menace pour la justice partout”.
Comme nous le savons, la justice au Cameroun est décidée par les puissants. Cependant, même avec leurs prisons remplies d’innocents en détention provisoire pour l’écrasante majorité, nous n’avons absolument aucune confiance en ce régime de Yaoundé pour œuvrer dans le bon sens de l’équité.
De plus, leurs prisons ne servent même pas de moyen de dissuasion car les membres influents et les flagorneurs du régime ne craignent pas d’enfreindre la loi au grand jour en continuant avec passion d’infliger des peines cruelles et inhumaines aux Camerounais ordinaires, tout en demandant dans le même temps au reste de la population de se conformer à leur loi de la jungle.
C’est pourquoi l’affaire Malicka est politique, puisqu’elle n’est pas le résultat d’une action spontanée mais une autre manifestation de la cruauté d’un régime qui n’a pas le temps pour l’empathie. Ainsi, un régime que nous ne reconnaissons pas comme légitime par ses représentants, et surtout dont les millions de Camerounais ordinaires ne reconnaissent pas dans cette forme particulière de dépravation des mœurs induite par une totale impunité, pour des sévices et châtiments infligés à la population depuis au moins 4 décennies.
C’est une autre démonstration et manifestation de la relation brutale entre un pouvoir tyrannique et un peuple, où la politique s’exprime toujours par la violence et la brutalisation des corps, à travers des logiques répressives caractéristiques d’un régime nécropolitique.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Usual Cruelty in Cameroon
At the moment the Cameroonian government gives its position on the gang rape scandal committed by characters close to the patronage and tribalist networks of the Paul Biya regime.
Curiously, there is no mention anywhere of the necessary referral or self-seizure of the judicial institution against these alleged rapists, who notably abused a young girl in the office of one of them after having drunk her; then will distribute these pornographic images in social networks.
This press release from the Minister for the Promotion of Women and the Family suggests that these gentlemen, because of their allegiance to the clientelist networks of the dictatorship in place, automatically enjoy total impunity.
Indeed, for all the haters who consider the CL2P as useful idiots for corrupt politicians, we are an international human right organization which understand that, as with Dr Martin Luther King, that injustice anywhere is a threat to injustice everywhere.
Thus, Dr King meant that ordinary people have a moral responsibility to break unjust laws and to take direct action rather than waiting potentially forever for justice to come through the courts. Responding to being referred to as an “outsider”, King writes:
“Injustice anywhere is a threat to justice everywhere.”
As we are aware of, justice in Cameroon is decided by the powerful. However, as with their prisons filled up with innocent people in Cameroon, we have no faith in the regime of Yaoundé to do the right thing.
Moreover, their prisons do not even serve as a deterrent as influential members and sycophants of the regime do not mind breaking the law in broad daylight continuing their passion to inflict cruel and unusual punishment on victimized ordinary Cameroonians while asking the rest of the population to conform to this law of the jungle.
Thus, the Malicka’s affair is political since it is not a spontaneous action but another manifestation of the cruelty of a regime that has no time for empathy. Thus, a regime that we do not recognize as our legitimate representants since ordinary Cameroonians do not recognize this form of depravity the regime of Yaoundé has been inflicting on the population over four decades.
Hence, another display of the brutal relationship between power and the people where politics is always expressed through violence and the brutalization of bodies which exemplifies nothing but the repressive logics of a necropolitical regime.
The Committee For the Release of Political Prisoners – CL2P