Ouverture du feuilleton qui alimentera l’actualité au Cameroun dans les prochains jours: départ pour un séjour médical à Genève du vieux dictateur Paul Biya (88 ans) et riposte annoncée de la frange insurrectionnelle de son opposition dans la diaspora, la Brigade Anti-Sardinards (B.A.S) proche du Mouvement pour La Renaissance du Cameroun (MRC) du Pr. Maurice Kamto.
Les esprits s’échauffent des deux côtés, notamment dans les réseaux sociaux.
Souhaitons que le Cameroun qui ne saurait se résumer à ce duel fratricide et mortifère, en survive malgré les difficultés, sans sombrer dans cet affrontement inter-ethnique que menacent de déclencher les extrémistes des deux bords (RDPC-MRC) aussitôt qu’un des deux leaders serait menacé voire touché.
Autant dire, et je le dis d’emblée, que ce n’est pas ma conception de la confrontation et même de la contestation politique. En effet j’ai toujours inscrit celle-ci dans le cadre institutionnel (y compris international) et de la non-violence, même face à la tyrannie certainement la plus brutale et répressive du continent africain.
En partie parce que j’estime qu’il ne faut pas retourner à un tyran grabataire et malade l’inhumanité des mauvais traitements et sévices qu’il a systématiquement infligés à ses adversaires désignés depuis 40 ans, si nous aspirons précisément à l’avènement d’un Cameroun démocratique et apaisé après lui.
Laissez donc M. Biya avec sa conscience, pour peu qu’il en ait encore. Elle ne saurait être tranquille.
C’est la pire des peines pour un vieillard fatigué qui vit littéralement hanté par ses crimes, quoiqu’en disent ses courtisans et sa propagande.
JDE