Voudront-ils ou pourront-ils également taire ou faire taire ce compagnon d’infortune de feu Christian PENDA EKOKA qui sait tout, a tout vu notamment lors de ses 09 mois d’incarcération arbitraire, et ne se laissera pas intimider par des injures et menaces???
Attendons de voir…parce que le bassesse humaine ne recule devant rien.
Mais la vérité sur un honnête homme finit toujours par jaillir d’où elle était le moins attendue.
Merci Monsieur Aboubacary Siddiki.
Qui sait? Vous êtes vraisemblablement sans savoir un BULU qui s’ignore, voire un suppôt vendu à la dictature de Yaoundé.
Pauvre Cameroun, où même la mémoire d’illustres défunts n’est plus respectée par des hordes d’extrémistes sectaires, tribalistes et médisants.
Pour terminer et clore définitivement ce triste épisode
Acceptez s’il vous plaît que je sois dans l’outrance, et même dans la provocation (notamment rapport à votre extrême susceptibilité) sans me ranger dans la catégorie des ethno-fascistes notoires pulsivement rivés contre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui a toute sa raison d’être dans ce pays.
C’est cela ma conviction profonde.
En effet si ce parti d’opposition réelle à la tyrannie n’existait pas, il aurait fallu pratiquement l’inventer, notamment face à la tentation de pérennisation du système Biya après Biya.
Je reste par contre – certainement par culture politique – foncièrement opposé aux modes d’actions de son aile extrémiste, tout en considérant le MRC comme une “chance” pour le Cameroun dans le contexte et l’environnement politiques qui prévalent dans ce pays.
Cela a le mérite d’être précisé, au moment où je me vois accusé d’ourdir tous les complots et rancœurs contre ce parti à la suite de la disparition de son ancien allié politique Christian Penda Ekoka.
Paix à son âme
JDE
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Témoignage de cœur sur désormais feu Christian Penda Ekoka,
par Aboubakary Siddiki.
“Vieux frère, mon Mbororo, CPE, CHRISTIAN PENDA EKOKA.
Maintenant que tu es définitivement sous terre, mon travail commence. Travail de restitution et de matérialisation de ta vision.
Restitution :
Restituer les pages sombres de ta vie; restituer ta vie en prison; restituer tes craintes, tes vécus, tes ”angoisses” et surtout ta générosité et ton intégrité au dessus de la norme.
Dire au monde pourquoi on t’appellait ”Man of God” par exemple.
Dire au monde comment en prison tu te privais de tes propres repas succulents pour partager ceux des autres, leur faire plaisir alors qu’eux-mêmes doutaient des qualités gustatives de leurs mets.
Oui vieux frère je voyais tout.
Tout le lobbying que tu as fait pour que votre cause ou plutôt ta cause noble puisse être entendue dans les quatres coins du monde. Les personnalités que tu as mobilisées pour “votre” cause.
En réalité le monde doit le savoir, tu étais le stratège du groupe. Ils ont utilisé tous tes instruments pour secouer le cocotier d’Etoudi. Toi seul savais où et quand appuyer pour faire mal au régime. Et à tous les coups ça marchait. Dans tout ça, tu laissais d’autres, que dis je, l’AUTRE, récolter la vedette au nom du building politique que tu lui faisais. Mais un adage Peulh dit, je cite: ”obliger un ingrat, autant verser l’eau dans un panier”.
Il y en a qui mouront délavés, vieux frère. Le tout c’est que tu étais très sincère avec ceux qui étaient fourbes. Dans tout ça, ce que je ne comprenais pas, c’est pourquoi tu le faisais alors que tu savais qui était qui? Est-ce par souci de ne pas déconstruire ce que tu as aidé à construire?
Vieux frère, j’ai toujours cette image de toi, la première en prison, avec un bermuda et un vieux polo, arborant ta barbe et chevelure de 15 jours. L’image de celui là qui était frappé par une double injustice. Injustice d’avoir été arrêté et déporté alors que tu assistais à une réunion dans un domicile privé; injustice d’avoir été mis en dépôt dans une cellule, l’une des plus lugubres de la prison, alors que la plupart de tes compagnons d’infortune étaient dans mes cellules VIP. Je me souviens que tu m’avais avoué n’avoir pas fermé l’œil de la nuit. Le sort a voulu que j’intervienne pour que tu sois transféré dans mes cellules.
J’étais loin de m’imaginer que tu allais devenir mon meilleur ami parmi vous.
Qui sait et qui peut restituer mieux que moi que tu étais le premier parmi vous à approcher les anglophones pour mieux comprendre leurs dissensions afin d’apporter des solutions? Qui mieux que moi peut dire au monde que tu es le seul, je dis bien le seul parmi vous à maintenir le cordon ombilical avec la prison?
Eh oui, le monde doit maintenant savoir que tu as continué à nourrir, vêtir et supporter financièrement les détenus de tout bord jusqu’à ta mort.
PENDA je le sais, le monde doit le savoir, que tu es mort le 08 août au Canada. Mais que les détenus de la prison principale de Yaoundé avaient reçu leur ration le 07 août.
“Man of God”, tu étais le pacificateur, le modérateur surtout le juge de votre groupe.
Tu as usé de toute ta diplomatie pour que l’éclatement entre alliés que nous vivons aujourd’hui ne se produise pas en prison. Tu as su retarder cet éclatement en espérant que les uns et les autres reviendraient à de meilleurs sentiments. Mais tout au fond de nous, de toi, tu savais que les positions étaient inconciliables. Mais tu a espéré, espéré jusqu’à la dernière minute.
CPE était le sigle qu’il y avait sur toutes tes assiettes. MK sur celui d’un autre détenu, PEK sur ceux de feu Paul Éric Kingue, etc.
Vieux frère crois-moi, la suite de nos longues nuits de conversations ne resteront pas aux oubliettes. Je démontrerai au monde que tu es unique en ton genre.
Matérialisation de ta vision.
Act/agir ou Agir/act?
Tu m’as toujours dit que tout Camerounais pouvait devenir un Einstein pourvu qu’il ait les conditions nécessaires pour s’accomplir. Maintenant que tu es parti avec ta formule à la Gandhi qui veut que la violence naisse de la non violence, qu’allons-nous faire? Comment porter haut et loin ce flambeau en respectant ton mot d’ordre dans cet environnement où l’homme est plus qu’un loup pour l’homme?
J’avoue que je suis dépossédé en ce moment. J’attends tes visites nocturnes pour m’inspirer de la non violence. Entre temps, comme un guerrier qui entre dans l’arène pour mourir, je me flagelle.
Je suis prêt.”
Aboubakary siddiki
Président.