La méchanceté et la haine pathologiques qui sont aujourd’hui le seul fond de commerce des partisans et idéologues ethno-fascistes de la dictature camerounaise, constituent en vérité un frein insurmontable à toute analyse objective de quelque événement qui se tient en occident en général, et en France en particulier; de surcroît quand ils n’y ont pas été conviés…
L’injure et l’invective enrobées comme toujours dans un dénigrement d’essence raciste et xénophobe deviennent alors automatiquement leur seul mode de réaction..Exactement à l’image de la fourberie légendaire de la dictature qu’ils soutiennent…sans le dire explicitement.
Au fond toute leur agitation au Cameroun est sans importance. Dès lors qu’elle n’influera en aucune manière sur la réalité d’une relation appelée inévitablement à changer…Et encore moins dans le parcours de leur cible, l’architecte du sommet de Montpellier, le professeur Achille Mbembe.
Regardons-les à bonne distance sans prêter une attention démesurée à certaines de leurs grossièretés….Parce qu’elles pourraient paradoxalement nous détourner des insuffisances constatées dans les propositions ou recommandations formulées par Achille Mbembe, relativement notamment aux clarifications très attendues en matière politique, diplomatique, militaire et économique dans la relation déséquilibrée avec la France, dont le manque d’engagement ferme de celle-ci à ne plus soutenir des régimes totalitaires et illégitimes en Afrique noire francophone; ou d’adopter une politique migratoire plus respectueuse des accords bilatéraux et de la dignité des Africains.
Françafrique: un double discours sur l’illégitimité des pouvoirs en Afrique noire qui ne passe absolument plus
M. Macron fait-il semblant de ne pas comprendre ce qui est reproché à la France, ou considère t-il les Africains, dont ceux qu’il a conviés à sa mise en scène jupiterienne de Montpellier, comme des abrutis???
Libre à chacun de se faire sa propre idée…
Mais il est tout de même consternant de voir l’aplomb des dirigeants Français successifs à concevoir de manière sélective les pouvoirs illégitimes en Afrique noire francophone: selon que ces derniers sont issus de l’intervention ou de l’approbation (directe ou indirecte) de la France à travers notamment des tripatouillages constitutionnels et des élections frauduleuses; ou selon que d’autres pouvoirs illégitimes issus des coups d’État se mettent – suprême sacrilège – à revendiquer la pleine souveraineté de leurs États.
C’est ce double discours dont n’a visiblement pas su ou pu contredire aucun des acteurs “captifs” de la société civile et des diasporas africaines présents à Montpellier, qui renforce le scepticisme sur les changements annoncés en prélude à ce sommet de Montpellier, et alimente le discrédit de la France auprès des acteurs de la société civile, des opposants véritables puis des masses populaires africaines.
En effet il s’agit ici du principal mode opératoire de la Françafrique: agir en Afrique en s’accommodant parfaitement et en accompagnant sans la moindre gêne l’implantation de certains pouvoirs notoirement illégitimes comme au Tchad, arrivés précisément sur la base d’une légalité despotique…Tout en prétendant tout le contraire à Paris en tenant des discours et des postures voulus modernes, dictés par les exigences démocratiques universelles.
Cela ne peut plus durer!!
JDE
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Quel rôle pour la diaspora dans la nouvelle relation Afrique-France?
Ils sont Français, binationaux et dynamiques. Ils font bouger l’Afrique, et peut-être aussi les lignes politiques. La diaspora, mise en vedette lors du dernier sommet Afrique-France, est au cœur de la stratégie de Paris pour réinventer son lien avec le continent.
Jouer le rôle d’ambassadeur sur le continent ? Aucun problème pour Matina Razafimahefa. Cette cofondatrice de la première école du digital à Madagascar a fait partie des 3 000 invités au sommet Afrique-France qui s’est déroulé à Montpellier. Elle estime que la diaspora peut faire le relais entre Paris et le continent. « Elle peut développer son pays d’origine tout en restant en France », déclare à RFI la jeune franco-malgache. « Lorsqu’elle rentre au pays, la diaspora peut montrer comment ça se passe en Europe et aider à atteindre des normes internationales. Tout ce transfert de compétences me semble important. »
Le président Emmanuel Macron l’a réitéré à Montpellier : les diasporas « font vivre » cette nouvelle relation entre la France et l’Afrique et sont « totalement Français », a-t-il insisté.
Certains y ont vu le discours d’un président en début de campagne. « Il y a certaines diasporas qui sont sceptiques, elles ont l’impression d’être tombées dans un piège », estime Roland Portella, président du club économique Coordination pour l’Afrique de Demain (Cade). « On a besoin de ces diasporas-là, ajoute-t-il, pour faire de la politique, pour faire un semblant d’investissement productif, mais au final, là où il y a véritablement des poches de croissance, des poches de richesse, ces diasporas ne sont pas là. »
Même constat chez Dogad Dogoui, président de la plateforme d’accompagnement des PME, Africa SMB Forum, qui demande davantage de reconnaissance. « La diaspora africaine en France, elle est française, dit-il, donc elle joue les intérêts de son pays. En revanche, elle a des origines africaines, donc elle a envie d’avoir une approche équilibrée. Ça ne peut pas être uniquement dans les mots, ça doit être visible dans la structuration, dans les nominations. »
Prendre la première place
À l’issue du sommet vendredi, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une maison des mondes africains et des diasporas au cœur de Paris. Il a aussi reconnu qu’il fallait nommer davantage de personnes issues des diasporas dans l’administration.
Dogad Dogoui demande là-aussi des actes. « Impliquez la diaspora quand vous allez pour des marchés en Afrique. Impliquez la diaspora dans les discussions avec les intérêts français et les intérêts africains, il faut qu’elle soit entièrement dans le jeu et qu’elle ne soit pas sur les strapontins », assène le Franco-Ivoirien. Et d’ajouter : « Ça veut dire qu’elle ait la première place parce que ce sont ceux-là qui vont pouvoir gérer, ouvrir les portes pour l’économie française de demain. »
Freins
Encore faut-il qu’elle en ait les moyens. « Si ces diasporas n’ont pas de véhicule par elles-mêmes ou d’infrastructures d’investissement, qu’est-ce qu’elles peuvent faire ? », s’interroge Roland Portella de la Cade. Le dirigeant signale que les diasporas des pays francophones ne sont pas encore performantes socialement et techniquement quand elles se dirigent vers leur pays d’origine. « Dans les pays d’Afrique anglophone, explique-t-il, ça bouge beaucoup plus. Il y a des entrepreneurs de très haut niveau et une demande qualifiée, que ce soit le Nigeria, Ghana, Kenya ou la Tanzanie. »
Pour soutenir l’entrepreneuriat, la France a dévoilé un fonds de 10 millions d’euros pour aider des entreprises africaines innovantes du secteur numérique. « On voit qu’il y a une volonté de faire évoluer les choses », reconnaît Matina Razafimahefa, qui a apprécié les échanges entre les entreprises africaines et françaises. « Après, il faut réussir à le faire et il faut pousser la collaboration plus loin », conclut la cofondatrice de Sayna.