Nous sommes malgré les réticences et même l’opposition exprimées sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, en raison principalement de l’insécurité sur la partie anglophone du pays, finalement arrivés à la conclusion que cette compétition mériterait enfin de s’y dérouler du 09 janvier au 06 février 2022. En partie parce que rien ne s’y s’oppose plus vraiment sur un plan strictement formel.
Le protocole sanitaire anti-COVID-19 présenté conjointement par la Confédération Africaine de Football (CAF) et les autorités camerounaises est suffisamment fiable pour prémunir les différentes délégations de toute contamination, dans une région du monde qui ne connaît absolument pas la même recrudescence ni les mêmes taux d’infection que le reste de la planète, notamment dans les pays européens. Ne pas le reconnaître participerait d’une certaine mauvaise foi, avec d’autres intentions sous-jacentes liées à la poursuite d’intérêts qui dépasseraient alors le seul cadre du football stricto-sensu.Pour autant le football ne ne doit pas prendre une importance démesurée dans un pays où tant de vies humaines et de carrières ont été littéralement brisées par une tyrannie sanguinaire.
Vivement que les Camerounais en prennent conscience, parce qu’il s’agit de drames qui seront à jamais gravés dans l’histoire sombre de leur pays.
Nous pouvons ainsi militer en faveur de la libération des prisonniers politiques sans être systématiquement accusés de vouloir faire échouer la CAN au Cameroun. Ce d’autant que nous ne sommes pas de ceux qui ont laissé remplir les prisons mouroirs de ce pays, et avons inlassablement attiré leur attention dans une indifférence totale, sur le fait qu’une grande Nation ne se construit pas dans la banalisation du crime politique. En pleine circulation des informations, celle-ci finit par la rattraper aussitôt que les projecteurs internationaux se tournent sur elle. C’est précisément ce qui est entrain d’arriver à l’occasion de cette CAN au Cameroun et qui marquera ou ternira à jamais l’image du pays, si d’aventure le dictateur Paul Biya s’entête comme à son habitude à maintenir toutes ces victimes innocentes dans ses prisons mouroirs.
N’inversons pas la culpabilité!!!
Il s’agit en effet d’une fâcheuse tendance dans le climat complotiste qui règne au Cameroun…Raison pour laquelle nous sommes régulièrement obligés de rappeler qu’en notre qualité d’acteurs de la société civile, nous n’avons fait allégeance à aucun clan tribal, à aucune ethnie, à aucun parti politique, à aucune puissance étrangère. Nous militons uniquement en ce qui concerne le Cameroun, pour l’avènement d’une véritable démocratie pluraliste soucieuse du respect des droits civils et politiques, puis de la préservation de l’intégrité des personnes: de toutes les personnes, indépendamment de leur appartenance ethno-tribale ou partisane.
Quant aux accusations fallacieuses cousues de toutes pièces qui accablent notamment ceux que notre organisation (le CL2P) considère objectivement comme des prisonniers politiques, ce n’est pas avec les suppôts de la dictature en place que nous allons inlassablement devoir nous justifier face à une calomnie qui procède d’une propagande politique parfaitement huilée depuis 04 décennies au Cameroun. Nous sommes parvenus à la déconstruire en relatant les parodies de procès, les condamnations iniques, puis les reconnaissances internationales du caractère arbitraire des détentions (ONU, UA, Département d’État américain, etc.) pour avoir encore et encore à devoir nous plier devant l’inquisition de véritables partisans d’un statu quo tyrannique au Cameroun.
Bref nous avons suffisamment documenté tous ces cas flagrants d’emprisonnements politiques pour ne plus ressentir le besoin de nous y étendre dans les forums et réseaux sociaux face au cynisme de soutiens déguisés et non assumés d’une pérennisation de la dictature au Cameroun…
M. Biya, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P