CAN de la terreur et de l’horreur au Cameroun : la CAF était pourtant prévenue!
En effet les hauts responsables de la Confédération Africaine de Football (CAF) ont été prévenus sur les risques encourus, y compris par les équipes participantes à cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la terreur, devenue celle des horreurs au Cameroun….
Quand nous entendons certains estimables et non moins respectables ressortissants de ce pays s’abriter derrière un dénommé « Cameroun Bashing » au moment où se produisent certains de ces drames redoutés mais prévisibles…nous mesurons combien a pu être banalisée la culture de la mort dans ce pays englué depuis 40 ans dans une des tyrannies les plus brutales et cruelles du continent Africain.
Nous répétons à l’attention notamment des sycophantes de la dictature: rien, absolument rien, ne peut remplacer une vie humaine perdue en plus dans le dédale des surfacturations, des magouilles et diverses falsifications de cette Coupe d’Afrique des Nations (CAF) au Cameroun. Même pas quelques beaux stades de Football et un sixième couronnement continental du Cameroun.
Ça ne remplace pas des vies humaines !!!
Comme d’habitude, le CL2P/ICL2P soulève ici une question ô combien cruciale. En effet, combien peut-on nous demander de tolérer sans que notre âme soit damnée à jamais ?
Le président Biya est connu pour éviter les personnes en deuil pour les tragédies qu’il a lui-même créées, un acte généralement considéré comme une insulte à l’endroit précisément de tous ceux qui doivent être honorés et commémorés. Même lorsqu’il est absent pour rencontrer les familles endeuillées des personnes décédées à la suite des tragédies comme Olembe, il ne laisse filtrer la moindre compassion. C’est une mauvaise habitude de son régime de ne jamais rendre de comptes au public, tout en faisant des déclarations, sans doute involontairement, sur les prises en charge de l’État dont nous ne savons même pas si ces prises en charge sont suivies étroitement d’effet, quand elles ne sont pas masquées en «dons du chef de l’État ».
Vu sous cet angle, la CAN, comme toutes les « réalisations » du régime, apparaît comme un projet psychologique en soi. Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est toute lueur d’angoisse. Tout peut et doit être géré. Tout ira bien – un mantra dont l’irréalité n’a jamais été aussi flagrante. Tout ce qui compte, c’est la promesse sans cesse repoussée de bons temps à venir.
Pris ensemble, ces processus mettent en évidence la relation entre la mémoire et la justice, puis entre le traumatisme social et l’injustice au Cameroun.
L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P
English version
CAN of terror and horror in Cameroon: CAF was however warned!
Indeed, the senior officials of the Confederation of African Football (CAF) have been warned of the risks incurred, including by the participating teams, in this African Cup of Nations (CAN) of the terror that has become that of the horrors in Cameroon. …
When we hear certain estimable and no less respectable nationals of this country take shelter behind a so-called « Cameroon Bashing » when some of these dreaded but predictable tragedies occur…we measure the depth of a culture of death in this country stuck for 40 years in one of the most brutal and cruel tyrannies of the African continent.
We repeat: nothing, absolutely nothing, can replace one more human life lost in the maze of overcharging, shenanigans and various falsifications of this African Cup of Nations (CAF) in Cameroon. Not even a few beautiful football stadiums and a sixth continental crowning of Cameroon.
It does not replace human lives!!!
As usual, the CL2P/ICL2P raises a very crucial question here. Indeed, how much can we be asked to tolerate without our soul being damned forever?
The president is known to shun mourners for tragedies he himself created, an act generally seen as an insult to all those who are destined to be memorialized; or when he is absent from meeting the bereaved families of people who died of his tragedies like Olembe. It’s a bad habit of his regime to never be accountable to the public, while making statements, no doubt unwittingly, about the state’s assumptions of which we don’t even know if those assumptions are followed closely by his regime.
Seen in this light, the CAN, as all the regime’s « realizations, » appear as a psychological project in itself. What must be avoided at all cost is any glimmer of anguish. Anything can and must be managed. Everything is going to be all right – a mantra of which the irreality has never been more glaring. All that matters are the endlessly deferred promise of good times ahead.
Taken together, these processes highlight the relationship between memory and justice and social trauma and injustice.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P