Allergie au dissensus à Yaoundé
Pascal Charlemagne Messanga Nyamding : 37 ans d’errance idéologique et de mendicité politique au RDPC
Continuer de se réclamer d’un supposé « père politique » qui peut vous exclure définitivement de son parti-État de malfaiteurs sur des accusations grotesques et fallacieuses montées de toutes pièces par ses « créatures », afin de vous réduire au silence…traduit 37 ans d’égarement personnel, d’errance idéologique, d’imposture militante, et même de mendicité existentielle.
On s’attend logiquement dans toute République digne de ce nom, à ce qu’un professeur de droit international fasse preuve d’un plus grand discernement intellectuel et d’exigence politique.
Au Cameroun, c’est malheureusement tout le contraire…le dictateur Paul Biya les a tous transformé en griots essentiellement alimentaires.
Cette exclusion est une manifestation d’un régime allergique au jeu politique, qui ne tolère aucune contestation.
Un régime de communication publique s’inscrit dans une longue histoire où la tradition monologique autoritaire du discours officiel ne permet pas le développement d’une culture agonistique. En tant qu’organisation de défense des droits de l’homme, nous savons très bien que la liberté d’expression n’est ni un privilège ni une valeur publique, les principaux médias du pays sont soumis au contrôle de l’État et sont subventionnés ou influencés idéologiquement par l’État.
Ce qui attire néanmoins notre attention au sein de ce paradigme monopolisé, c’est l’apparition d’une nouvelle culture médiatique du dissensus public dominée par des personnalités comme feu le Dr Charles Ateba Yene et son acolyte le Pr. Pascal Charlemangne Messanga Nyamnding.
L’expulsion de Messanga Nyamnding du RDPC démontre à quel point les débats publics agonistiques ne sont pas possibles dans le Cameroun d’aujourd’hui et, par conséquent, la pente de la lutte pour accomplir notre objectif de créer une nouvelle culture publique de pluralité et de diversité est très raide dans un endroit où la seule option est de simplement imiter l’idéologie officielle de l’État et devenir des « créatures » et griots du Nôm Ngui.
Il va sans dire que cette forme de cynisme est destructrice de notre soi-disant « démocratie apaisée ». Malheureusement, les principaux bénéficiaires sont ceux qui le fomentent au sein du régime. Ainsi, la politique est tellement pourrie au Cameroun, que le retour à la décence sera un chemin long et difficile.
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
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English version
Allergy to Dissensus in Yaoundé
Pascal Charlemagne Messanga Nyamding: 37 years of ideological wandering and political begging in the CPDM
Continuing to claim a supposed « political father » who can permanently exclude you from his party-state of criminals on grotesque and fallacious accusations fabricated from scratch by his « creatures », in order to silence you…translate 37 years of personal distraction, ideological wandering, militant imposture, and even existential begging.
It is logically expected in any Republic worthy of the name, that a professor of international law demonstrates greater intellectual discernment and political rigor.
In Cameroon, it is unfortunately quite the opposite… the dictator Paul Biya has transformed them all into essentially griots.
This expulsion is a manifestation of a regime allergic to the political game that brooks no dissent.
A public communication regime is part of a long history where the authoritarian monological tradition of official discourse does not allow the development of an agonistic culture. As a human rights organization, we know very well that freedom of expression is neither a privilege nor a public value, the main media in the country are subject to state control and are subsidized or ideologically influenced by the state. What nonetheless catches our attention within this monopolized paradigm is the emergence of a new media culture of public dissent dominated by figures like Dr. Charles Ateba Yene and his sidekick Prof. Pascal Charlemangne Message Nyamnding. Prof. The expulsion of Messanga Nyamnding from the CPDM demonstrates how agonistic public debates are not possible in today’s Cameroon and, therefore, the struggle to accomplish our goal of creating a new public culture of plurality and of diversity is very steep in a place where the only option is to simply emulate the official state ideology and become « creatures » and griot of the Nnom Ngui.
It goes without saying that this form of cynicism is destructive of our so-called “appeased democracy.” Unfortunately, the chief beneficiaries are those who foment it within the regime. Hence, politics are so rotten, in Cameroon, that the way back to decency will be a long and hard road.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P